« Nous savons que M. Bolduc est féru de nouvelle gestion publique, ce qui nous inquiète fortement », indique Mme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ. « Aura-t-il tendance à imposer ces pratiques, largement inspirées du secteur privé, aux secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur ? On connait pourtant les échecs qu’ont entrainés ces méthodes dans le secteur de santé », poursuit Mme Senneville.
Par ailleurs, la présidente de la FNEEQ est très déçue de la nomination d’un seul ministre à la fois pour l’Éducation et pour l’Enseignement supérieur, la Recherche et la Science. « Nous avions insisté au cours de la campagne électorale sur l’importance de maintenir le ministère de l’Enseignement supérieur, et d’un ministre dédié, notamment afin de mener à terme les travaux entrepris à la suite de la tenue du Sommet de l’enseignement supérieur. »
Qu’adviendra-t-il des rapports entourant le mise sur pied du Conseil national des Universités (CNU) et l’élaboration d’une loi-cadre sur les universités qui sont terminés depuis plusieurs mois ? Qu’adviendra-t-il du rapport sur le financement des universités et de celui du Chantier sur l’offre de formation collégiale qui doivent être déposés en juin prochain ? « Nous espérons que les travaux se poursuivent et nous souhaitons continuer à être consultés afin de contribuer aux importantes discussions sur les enjeux en enseignement supérieur, » indique Mme Senneville.
La FNEEQ sollicitera une rencontre avec M. Bolduc afin de faire valoir les différents dossiers qu’elle défend. « Nous espérons qu’il saura être à l’écoute et que le nouveau ministre prendra le temps de se familiariser avec les enjeux entourant l’éducation et l’enseignement supérieur », conclut la présidente de la FNEEQ.