L’éducation doit devenir une priorité nationale
Le ministre Bolduc devra se relever les manches et s’attaquer rapidement à deux défis majeurs, soit la politique sur le décrochage scolaire et les suivis des chantiers en enseignement supérieur. De plus, son ministère devra prendre position quant à la réforme de l’enseignement de l’histoire et à l’anglais intensif en 6e année du primaire.
« Nous sommes déçus du choix de réunir en un seul ministère l’Éducation et l’Enseignement supérieur alors qu’à la suite de la création de ce dernier, la très grande majorité des intervenants du milieu ont applaudi l’effort du gouvernement de prendre enfin en compte les grands défis qui guettent nos collèges et nos universités ainsi que l’accessibilité aux études supérieures », rappelle la présidente de la CSQ.
Santé et services sociaux : une vision globale est nécessaire
La CSQ espère que le nouveau ministre de la Santé, Gaétan Barrette, saura se distancer de son ancien rôle de lobbyiste des médecins spécialistes et se préoccuper des besoins de santé de l’ensemble de la société, notamment en protégeant le caractère public de notre système, en stoppant sa privatisation. « Nous espérons qu’il remettra à l’agenda le projet de loi Mourir dans la dignité », indique Louise Chabot.
Petite enfance : pour des services publics de qualité
La nouvelle ministre de la Famille, Francine Charbonneau, doit s’assurer que l’octroi des nouvelles places dans les CPE se fera rapidement afin de compléter le réseau et répondre ainsi aux besoins criants des familles. Comme le prévoit le programme du ministère, la très grande majorité des places doivent être créées dans le réseau public, garant de la meilleure qualité du service. La CSQ rappelle à la ministre l’engagement de son parti de ne pas hausser à 9 $ les frais de services de garde.
« La ministre Charbonneau doit dès maintenant s’attarder au règlement, dans la présente négociation, de l’entente collective des responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG) », souligne la présidente de la CSQ.
Langue française ou le bilinguisme s’installe à l’Assemblée nationale
Hélène David, ministre responsable de la promotion et de la protection de la langue française, saura-t-elle se préoccuper de protéger véritablement la langue française, qui fait face à des reculs importants, notamment à Montréal ? Rappellera-t-elle à ses collègues francophones qui ont choisi de prêter serment en anglais que le français est la seule langue officielle du Québec ?
Plusieurs autres enjeux seront à surveiller, dont ceux relevant des ministères de l’Environnement, du Développement économique, des Finances. « Malgré certaines inquiétudes, nous offrons notre collaboration sincère au nouveau gouvernement afin d’œuvrer pour le bien commun, la protection des services publics et ce, dans l’intérêt de l’ensemble de la population du Québec », conclut Louise Chabot.