« Depuis de trop nombreuses années, dit le président de la FTQ, Daniel Boyer, on nous a habitués à une partisanerie de tous les instants et à des combats de "coqs" sans précédent, sans que la population du Québec y trouve son compte. J’ai bien entendu la promesse du nouveau premier ministre : "Être majoritaire ne donne pas droit à l’arrogance ou au manque de respect envers nos collègues". Je crois que la démocratie commence par là, dans la civilité des débats.
« J’ose également croire, comme M. Couillard l’a également dit, que nous assisterons à un travail de coopération avec les partis de l’opposition. Mais il faut plus que cela, il faut que s’établisse un véritable dialogue avec la société civile, avec les organisations syndicales qui représentent 40 % de la main-d’oeuvre et avec les autres associations et regroupements sociaux. »
Un menu à plusieurs services
Pour la FTQ et les membres de ses syndicats affiliés, plusieurs projets doivent enfin prendre forme, certains ayant été promis depuis plusieurs années. « Entre autres, il en est ainsi de la modernisation de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, des modifications à la législation sur la forêt afin de protéger les accréditations syndicales, à la disparition des clauses "orphelin", au français comme langue de travail, à la conciliation travail-famille.
« Sur le plan économique, nous partageons l’affirmation du premier ministre selon laquelle la relance et le renforcement de l’économie du Québec sont une priorité. Mais pas à n’importe quel prix, surtout pas au détriment du financement adéquat des services publics. Il faudra la création d’emplois de qualité et bien payés ; il faudra le respect des communautés locales et régionales et de leur environnement ; il faudra des garanties de retombées économiques pour l’ensemble du Québec. »
Secteurs public et parapublic
« Je ne saurais oublier l’importante ronde de négociations qui débutera dans quelques mois au sein des secteurs public et parapublic, dans un contexte où les problèmes d’attraction et de rétention doivent être pris avec le plus grand sérieux. Jamais le taux d’épuisement professionnel et d’absentéisme n’aura été aussi élevé ! Pour nous, un gouvernement responsable doit avoir à coeur la qualité des services qu’il offre à la population et, par conséquent, la qualité des conditions de travail qu’il offre à ses salariés et salariées. C’est aussi ça, le respect », ajoute le président de la FTQ.
…et le secteur de la construction
« En ce qui a trait aux négociations dans le secteur de la construction, il reste à conclure un nouveau contrat de travail dans le secteur institutionnel-commercial et industriel. Le gouvernement doit laisser place à la libre négociation entre les parties. Par ailleurs, ce nouveau contrat devra refléter la parité des conditions de travail dans tous les secteurs de l’industrie », conclut Daniel Boyer.