« Un investissement en petite enfance est en soi une bonne nouvelle. Or, après plusieurs centaines de millions de dollars de coupes du gouvernement libéral, ces quelque 40 millions ne suffisent pas pour réparer les pots cassés. On peut se réjouir de voir des réinvestissements dans certaines priorités comme l’intégration des enfants avec des besoins particuliers, mais cela ne nous fait pas oublier que, si les besoins sont si criants dans les milieux de garde du Québec, c’est en raison des décisions gouvernementales des dernières années », explique Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Un financement stable et prévisible
Pour la CSQ et la FIPEQ-CSQ, le soutien à l’intégration des enfants avec des besoins particuliers et le développement des tout-petits sont des enjeux trop sérieux pour être gérés à la pièce, avec des annonces sporadiques.
« Le ministre Proulx souligne l’importance de l’égalité des chances. S’il est sérieux dans sa volonté, il doit aller beaucoup plus loin que ce matin. Il doit mettre fin à la modulation des frais de garde qui pousse des dizaines de milliers d’enfants vers des garderies sans les normes de qualité et de sécurité que l’on retrouve dans les services de garde subventionnés. Il doit également réinvestir de façon beaucoup plus importante dans le réseau public. Ce réseau a besoin d’un financement stable, il faut plus que des annonces à saveur pré-électorale », soutient Louise Chabot.
Des sommes du fédéral
Cette annonce du ministre Sébastien Proulx survient alors que les médias rapportent qu’Ottawa versera près de 90 millions de dollars par année à Québec dans le cadre de son programme de financement des services de garde. Compte tenu des compressions passées imposées par le gouvernement Couillard, ces sommes du fédéral doivent absolument servir à rétablir un financement adéquat du réseau québécois de CPE et des services de garde en milieu familial régis et subventionnés.
« Nous l’avons dit à maintes reprises, miser sur le réseau public des services de garde, c’est miser sur le développement de nos enfants et c’est leur donner une plus grande chance de réussir. Nous souhaitons que le gouvernement poursuive dans la même voie que l’annonce d’aujourd’hui et fasse de la petite enfance une véritable priorité », conclut Louise Chabot, présidente de la CSQ.
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