En guise de rappel, les intervenantes à la petite enfance affiliées à la FIPEQ-CSQ sont sans convention collective depuis mars 2023. En septembre 2023 la FIPEQ-CSQ avait procédé au dépôt de ses demandes et c’est seulement en avril 2024 que le gouvernement déposait les siennes. Depuis, les rencontres, trop peu nombreuses, avec une partie gouvernementale qui ne montre aucun empressement à régler, n’ont pas permis d’avancer les négociations de façon satisfaisante. La fédération et ses membres ont fait preuve d’une grande patience jusqu’ici. Les mandats ont été donnés pour la grève au début de l’été et elles sont toujours en attente d’avancement significatif. Il est temps que le gouvernement ait une meilleure écoute. Les solutions qu’il propose ont pour effet de retirer des conditions de travail à préserver en plus de surcharger les intervenantes déjà épuisées. Le gouvernement doit tenir compte de la crise qui affecte actuellement le réseau des centres de la petite enfance (CPE), or la négociation est un élément clé qui contribuera à remédier aux problèmes constatés par les acteurs du milieu.
« Nous avons revêtu de capes (un outil de visibilité des intervenantes à la petite enfance) des statues entourant l’Assemblée nationale en protestation du processus de négociation difficile. Le Premier ministre Legault a beau dire que l’éducation est une priorité pour lui, il est temps de le démontrer. Nous le disons depuis longtemps, et le rapport de l’Observatoire des tout-petits sorti la semaine dernière le démontre bien, la période 0-5 ans est très importante pour le développement de l’enfant. Le réseau est en crise avec notamment un recrutement de plus en plus difficile et une diminution du ratio de personnel qualifié. La négociation est une des clés permettant de répondre à la crise » affirme Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.
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