« Il manque effectivement de places dans le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. On sonne l’alarme depuis longtemps. Les solutions sont pourtant connues. Et s’acharner sur les demandeuses d’asile n’en fait pas partie. Ce que ça prend, c’est plus de places dans les centres de la petite enfance (CPE) et dans les services de garde éducatifs en milieu familial », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.
La CSN rappelle que le gouvernement doit mettre toutes ses énergies à créer de nouvelles places en services de garde éducatif sans but lucratif. Il doit prioriser le développement de places en CPE et en services de garde éducatifs en milieu familial plutôt qu’en garderie privée subventionnée. Il doit aussi accélérer la cadence pour transformer des garderies privées en CPE. « Depuis qu’il est au pouvoir, il y a maintenant six ans, le gouvernement a promis qu’il compléterait le réseau. On peine pourtant encore à répondre à la demande », poursuit Mme Senneville.
L’autre enjeu majeur dans le réseau, c’est d’attirer et surtout de retenir les travailleuses. « Il faut hausser significativement et rapidement les conditions de travail et salariales des travailleuses, afin de rendre ces professions plus attrayantes. La négociation avec les travailleuses en CPE et les responsables des services de garde éducatifs en milieu familial est commencée, le gouvernement peut agir rapidement en répondant aux demandes des travailleuses », enchaîne Lucie Longchamp, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et responsables des secteurs parapublics et privés.
« Mais une chose est claire : s’acharner sur les demandeuses d’asile et leurs enfants n’est pas et ne sera jamais la solution », de conclure Caroline Senneville.
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