La présidente de la FPPC-CSQ, Suzanne Tousignant, soutient que malgré plusieurs années de mobilisation et d’efforts conjugués de la FPPC-CSQ et de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), les négociations avec le gouvernement du Québec n’aboutissent toujours pas pour faire reconnaître l’expertise de ces professionnelles et professionnels à sa pleine valeur par l’octroi d’un rangement salarial correspondant aux rôles et responsabilités qu’ils exercent.
« Il est plus que temps que le gouvernement reconnaisse que la situation actuelle occasionne des problèmes dans les cégeps et qu’il accorde aux conseillères et conseillers pédagogiques du réseau collégial le salaire qui leur revient. Le dossier que nous avons préparé à ce sujet démontre sans l’ombre d’un doute que le rangement salarial actuel ne correspond pas à la complexité du travail accompli par les conseillères et conseillers pédagogiques », affirme la présidente de la FPPC-CSQ.
Un problème qui s’aggrave
Cette dernière ajoute que plus le règlement de ce dossier tarde, et plus il deviendra difficile, sinon presque impossible, de recruter et même de retenir à l’emploi des conseillères et conseillers pédagogiques d’expérience.
« La structure salariale actuelle accorde maintenant aux enseignantes et enseignants du réseau collégial un salaire qui est supérieur à celui des conseillères et conseillers pédagogiques. Dans ce contexte, il est évident que la profession de conseillère et conseiller pédagogique apparaît moins attrayante avec les conséquences qui s’en suivent », analyse Suzanne Tousignant.
Un travail important et de grande valeur
Elle rappelle d’ailleurs l’importance, la qualité et la grande valeur du travail des conseillères et conseillers pédagogiques pour le réseau des cégeps. « Les conseillères et conseillers pédagogiques enrichissent le réseau collégial par leurs innovations et leurs expertises variées en enseignement supérieur. Le colloque annuel de l’AQPC, qui débute demain à Rimouski, sera l’occasion de le démontrer une fois de plus. »
Une rencontre important
Suzanne Tousignant explique donc que c’est pour ces raisons que la FPPC-CSQ travaille sans relâche, notamment depuis la fin de la dernière ronde de négociations, à bonifier et à présenter le dossier du rangement salarial des conseillères et conseillers pédagogiques du réseau collégial. En effet, par le biais de multiples rencontres avec le Secrétariat du Conseil du trésor et les autres ministères impliqués, elle cherche à régler la problématique de dévalorisation de l’emploi.
« Une rencontre aura d’ailleurs lieu à la mi-juin dans le cadre d’un nouveau forum d’échanges et nous espérons qu’elle se conclura enfin par une entente satisfaisante. Ce dossier est capital pour l’avenir de tous les cégeps. Les conseillères et conseillers pédagogiques ont suffisamment attendu. Il est temps, avant l’été, que le gouvernement démontre qu’il tient au réseau collégial québécois et qu’il veut lui donner les outils pour assurer la qualité des programmes offerts. Au collégial, la qualité des programmes, ça passe notamment par le travail des conseillères et conseillers pédagogiques », insiste la présidente de la FPPC-CSQ.
Un colloque significatif
En terminant, Suzanne Tousignant souhaite que le colloque de l’AQPC soit pour les conseillères et conseillers, encore cette année, un moment de formation et de ressourcement. « La FPPC-CSQ salue tous les professionnels, notamment les conseillères et conseillers pédagogiques, ainsi que l’ensemble des acteurs du réseau collégial qui seront présents à Rimouski cette semaine dans le cadre de cet événement. Bon colloque ! »
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