Le Plan vert des solidaires se situe aux antipodes du Plan Nord, qui engloutit des milliards de dollars en fonds publics au service de grandes entreprises étrangères venues brader nos ressources naturelles. Le Plan vert fait le choix d’utiliser ces ressources pour propulser des secteurs d’avenir, notamment les projets des coopératives et des autres entreprises collectives qui manquent de financement, ainsi que pour développer des services publics. La vision économique solidaire vise à mettre fin à la culture de subventions massives aux grandes entreprises privées.
« Face aux défis que posent la crise écologique et le creusement des inégalités sociales, il faut remettre l’économie au service de la population, et non l’inverse ! », déclare Françoise David. « Contrairement au Plan Nord de Jean Charest, notre Plan vert profitera à tout le monde. Il permettra de créer des emplois stables et bien rémunérés, tant pour les femmes que pour les hommes, et d’améliorer les conditions de travail dans tous les secteurs de notre économie. Les femmes ont été les grandes oubliées des priorités économiques du gouvernement libéral ».
Debout pour des transports électriques et un Québec sans pétrole
Québec solidaire mise sur le développement et l’électrification des transports collectifs pour rompre avec la dépendance au pétrole. « Sortir le Québec du pétrole, c’est mettre fin à l’hémorragie qui fait sortir 18 milliards $ de notre économie par année. Nous faisons le choix des transports collectifs et tournons le dos aux énergies fossiles comme le pétrole de l’île d’Anticosti et les gaz de schiste ».
Les solidaires s’engagent à investir un milliard de dollars supplémentaires par année, pendant 5 ans, pour le développement et l’électrification des transports collectifs. Parmi les priorités se trouve le développement d’un lien haute vitesse électrifié entre Montréal et Québec ainsi que pour relier les villes et les régions. Le Plan vert prévoit également étendre le métro de Montréal et mettre en place des services de tramway électrifiés.
Québec solidaire mettra également sur pied Énergie-Québec, pour une politique énergétique cohérente. « Les atouts naturels du Québec nous donnent accès à une électricité abondante qui est déjà en surplus et devra être consacrée au transport. Nous refusons de construire des éléphants blancs comme la centrale nucléaire de Gentilly-2 ou La Romaine. Il faut plutôt miser sur les autres énergies renouvelables, procéder à un développement éolien ordonné et sous contrôle public. Le Plan vert propose un vaste chantier d’économie d’énergie. Il est temps que le Québec cesse d’investir dans le béton à coup de milliards », affirme Amir Khadir.