Québec solidaire ne doit pas suivre le même raisonnement que le NDP lors de la dernière campagne électorale, à savoir « se recentrer » pour faire plus acceptable. Plus acceptable pour qui ?, et se recentrer pourquoi ? Québec solidaire n’a pas à vouloir être plus acceptable pour ceux qui ne voient pas leur intérêt dans une vision favorisant le 99% où la priorité n’est pas de continuer indéfiniment à enrichir le 1% mais de mieux répartir les richesses qui débordent chez ces derniers. Québec solidaire doit plutôt continuer d’exposer ses convictions auprès de touTEs celles et ceux chez les électeurs qui ont intérêt à une véritable répartition des richesses existantes.
Québec solidaire ne doit pas viser à se recentrer. Un tel geste serait vécu comme une trahison par ces membres les plus convaincus et ferait en sorte que ceux-ci resteront chez eux lors d’une éventuelle élection.
Québec solidaire doit avoir le courage de ses convictions et faire en sorte que l’État véritablement solidaire reprenne sa place en investissant massivement dans les infrastructures sociales pour les rendre véritablement accessibles à touTEs, sans négliger les infrastructures physiques. Sauf que, ces dépenses doivent être financées par une fiscalité remise sur des rails justes et équitables. Certains ont les talents pour produire des richesses c’est très bien, ils méritent une rémunération juste. D’autres ont les talents pour prendre soin des autres, ceux-ci méritent aussi une rémunération juste et équitable. Un réel équilibre doit exister entre les personnes qui disposent de talents différents mais font partie de la même société riche de sa pluralité.
Et effet, Québec solidaire doit avoir le courage de financer les investissements nécessaires, au fur et à mesure, par la remise en place d’une fiscalité responsable à savoir « qui a plus paie plus » pour une véritable répartition des richesses existantes.
Québec solidaire doit financer ses dépenses d’aujourd’hui par une fiscalité d’aujourd’hui et ne pas prévoir de déficits à passer à nos enfants.
Constatrez qu’il n’était pas nécessaire pour exposer des tels propos très simples d’avoir recours à une quelconque vision en « isme » et surtout pas à une analyse de l’économie capitaliste faisant référence à des théories conçues au XIXe siècle pour étudier la première révolution industrielle en Europe…
Solidairement, Renaud Blais, né indépendantiste
Membre fondateur de l’UFP, d’Option citoyennes et de Québec solidaire