Édition du 29 octobre 2024

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Santé et sécurité au travail

28 avril, Journée internationale de commémoration des personnes décédées ou blessées au travail - « Parce que chaque vie compte : 196 décès liés au travail en 2015, c'est trop ! » - Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ

QUÉBEC, le 28 avril 2016 - Plusieurs centaines de militants et de militantes des syndicats affiliés de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) se sont réunies ce matin devant l’Assemblée nationale afin de souligner la Journée internationale de commémoration des personnes décédées ou blessées au travail qui se tient chaque année le 28 avril.

À la salve des coups de canon, ils et elles ont rendu hommage à chacune des 196 personnes qui ont payé de leur vie le fait de travailler ou d’avoir travaillé dans des milieux non sécuritaires. « Nous sommes ici pour témoigner de notre solidarité avec les proches et les familles des victimes et pour interpeler les parlementaires pour que les choses changent une fois pour toutes ! Il est inacceptable et incompréhensible qu’en 2016, nous soyons encore à revendiquer que la Loi sur la santé et la sécurité au travail s’applique à l’ensemble des travailleurs et travailleuses au Québec », s’insurge le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

Signez la pétition : Au Québec, chaque vie doit être prioritaire

La FTQ et ses syndicats affiliés profitent de cette journée du 28 avril pour inviter la population à signer en grand nombre la pétition en ligne afin d’offrir les mêmes protections à l’ensemble des travailleuses et travailleurs québécois. De l’information et la pétition sont accessibles à l’adresse suivante : chaqueviecompte.com.

Rappelons qu’en 1979, le Québec adoptait une loi sur la santé et sécurité au travail dont les dispositions légales prévoient d’excellents mécanismes de prévention des accidents et maladies au travail. Malheureusement, encore aujourd’hui, la totalité des articles de la loi ne s’applique qu’à certains secteurs d’activités économiques. Ainsi, en 2016, plus de 80 % des travailleuses et travailleurs québécois sont exclus de l’application d’une partie importante de la loi et discriminés sur la base du secteur économique dans lequel elles ou ils travaillent.

« Le mouvement syndical n’a pas attendu les changements législatifs et a négocié des dispositions similaires dans les conventions collectives. Les négociations étant ce qu’elles sont, il n’a pas toujours été possible d’obtenir ces protections. Et c’est sans compter tous les milieux non syndiqués qui sont tout simplement privés de ces mécanismes. La balle est dans le camp des élus et nous sommes venus les voir chez eux aujourd’hui afin de leur réitérer ce message », explique Serge Cadieux.

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