« En matière d’inclusion, le Québec a besoin de politiques qui ont du mordant, pas les vœux pieux de la vielle classe politique. À Québec solidaire, on refuse de faire les choses à moitié. Notre plan facilite l’accès des nouveaux arrivants aux services qui faciliteront leur intégration tout en luttant contre la discrimination qui persiste à l’égard des minorités visibles », affirme Mme Massé. « La réussite de l’inclusion des Québécoises et des Québécois issus de la diversité dépend de notre volonté de combattre la discrimination et de leur faire une place dans les milieux de travail, et le gouvernement lui-même doit donner l’exemple. Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes et réduire le taux de chômage qui empêche nos concitoyennes et nos concitoyens d’avoir accès aux mêmes opportunités que la majorité », martèle Manon Massé.
« Aujourd’hui, Québec solidaire prend des moyens concrets pour réussir la politique québécoise de l’interculturalisme. Entre l’isolation des communautés et la politique du ressentiment, nous choisissons la voie de l’inclusion. Elle seule est garante du ‘tronc commun québécois’ enrichi par d’autres cultures sans jamais perdre de vue ce qui le distingue, ce qui le caractérise. Je n’ai pas de peine à l’affirmer haut et fort. L’immigration, ce n’est pas un danger : c’est une force qui sert les intérêts du Québec tout entier » ajoute le député de Mercier, Amir Khadir. La formation politique écarte toute baisse des seuils d’immigration ; pour M. Khadir, les propositions de la CAQ et du PQ en ce sens relèvent du « constat d’impuissance ».
Une dizaine de candidats et candidates de Québec solidaire issus de la diversité ethnoculturelle étaient présents lors de l’annonce. Le candidat solidaire dans Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, a souligné que Québec solidaire était le seul parti faisant une place conséquente aux Québécoises et aux Québécois issus de la diversité ethnoculturelle, et ce, depuis sa fondation. La proportion de candidat.e.s solidaires issus de la diversité ethoculturelle s’établissait fin mai à 17%, selon NéoQuébec.
Le Plan solidaire : faits saillants
Une fonction publique à l’image du Québec
– Forcer le secteur public à montrer l’exemple
– Appliquer un taux d’embauche strict de 25% de personnes issues des minorités visibles et ethniques, à tout le secteur public. Ceci inclut les réseaux de l’éducation et de la santé.
– Appliquer ce taux jusqu’à l’atteinte de la cible de 18% de représentativité des minorités ethnoculturelles, dont 13% de personnes issues des minorités visibles, dans l’ensemble de la fonction publique.
Pour les organismes du secteur parapublic, le même taux d’embauche s’appliquera jusqu’à l’atteinte de la cible spécifique fixée par la Commission de droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ).
Pour la seule fonction publique québécoise, embaucher un minimum de 3 750 personnes issues de la diversité d’ici 2024.
– Donner des pouvoirs de contrainte à la CDPDJ envers les organismes soumis à l’obligation d’un programme d’accès à l’égalité (éducation, santé, police, municipalités).
– Soutenir les efforts d’inclusion dans le secteur privé
– Tripler le budget du Programme d’aide à l’intégration des personnes immigrantes et des minorités visibles. Celui passerait de 4M$ à 12M$ par année.
Les carrefours d’accueil en immigration
– Mettre sur pied des Carrefours d’accueil en immigration
Les Carrefours sont des bureaux de service répartis sur le territoire québécois et une plateforme Web. Ils sont gérés par le Ministère l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion.
Ils agissent comme un guichet gouvernemental unique d’information et d’orientation dirigeant les personnes vers les ressources disponibles : classes de francisation, recherche d’emploi, reconnaissance des diplômes, soutien, etc.
Les Carrefours ont aussi le mandat d’attirer des immigrants en région.
– Augmenter le soutien direct aux personnes immigrantes en démarche de francisation
– Bonifier les programmes d’aide financière, en prenant compte de la situation familiale, notamment pour les femmes.
– Bonifier le soutien aux groupes communautaires en immigration.
– Financer adéquatement la francisation et l’intégration
Le financement des mesures précédentes passe par doubler les budgets de dépenses pour les missions de francisation et d’intégration du gouvernement (+167 M$/an).
Cette bonification se finance par l’augmentation prévue de 152M$ du transfert selon l’accord Canada-Québec sur l’immigration et par une contribution supplémentaire de 15M$ du Québec.
Miser sur la francisation en milieu de travail
– Appliquer la Charte de la langue française aux entreprises de 20 employées ou plus
– Viser dans un second temps les entreprises de 10 employées ou plus
Impliquer les entreprises dans la francisation
– Toutes les entreprises soumises à la Charte de la langue française seront tenues d’offrir des programmes de francisation, seules ou en partenariat avec un organisme.
– La cible est de passer de 4 000 à 10 000 personnes participantes.
L’État soutiendra financièrement les programmes dans les PME à hauteur de 22M$.
Autofinancé par les entreprises par l’intermédiaire du Fonds national de développement de la main-d’œuvre financera à hauteur de 30M$ par année. Les entreprises ayant plus de 2M$ de masse salariale versent déjà 1% de celle-ci au Fonds, QS abaisserait de ce seuil à 1M$.
Accélérer la reconnaissance des diplômes
· Mettre en place un cadre uniforme
o Appliquer les changements législatifs requis pour accélérer la reconnaissance des diplômes et des acquis.
o S’entendre avec les ordres professionnels et les institutions d’enseignement pour améliorer le processus de reconnaissance.
· Augmenter le nombre de stages professionnels
o Cibler les secteurs où des stages sont nécessaires pour la reconnaissance des acquis et l’obtention du titre professionnel (santé, génie, droit).
· Financer adéquatement un plan d’action
o Investir 8 M$ supplémentaires dans le programme de reconnaissance des diplômes et d’accès aux ordres professionnels. Actuellement, le gouvernement a prévu des crédits de 2,9 M$.
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