La non-imposition du modèle Housing first, était l’enjeu majeur de l’annonce d’aujourd’hui. En 2013, le gouvernement Harper avait forcé un virage dans la lutte à l’itinérance, imposant que 65 % du budget soit affecté à cette approche, passant par une aide en logement privé et ciblant l’itinérance chronique.
« Le gouvernement Trudeau a fait le bon choix, celui de reconnaitre que pour faire reculer l’itinérance, une diversité d’actions sont nécessaires et que ce sont les communautés locales qui sont les mieux placées pour déterminer les actions à soutenir. » a déclaré le directeur du RAPSIM, Pierre Gaudreau.
Pour une approche globale
Le ministre Jean-Yves Duclos et le député Adam Vaughan, qui présidait le Comité consultatif formé par le gouvernement pour l’aviser sur la stratégie à adopter, ont fait leur annonce dans une ressource pour jeunes de Toronto, Eva’s Initiative, un organisme axé sur la prévention.
Avec son nouveau programme Vers un chez soi, le gouvernement vise à réduire de moitié l’itinérance chronique. Pour y arriver, il sera crucial de favoriser la sortie de la rue et des refuges, mais il faudra tout aussi prioritairement supporter des actions pour prévenir que d’autres personnes ne s’y retrouvent. L’aide en logement est essentielle, au même titre que l’accompagnement, le travail de rue, les centres de jour et d’autres ressources, cela tant pour aider les personnes à se stabiliser en logement que pour éviter à d’autres de se retrouver à la rue.
Pour atteindre ses objectifs dans la lutte à l’itinérance, le gouvernement fédéral devra agir de concert avec le gouvernement du Québec et les villes, ce que le ministre a aussi annoncé aujourd’hui.
Le RAPSIM et ses membres sont maintenant en attente des détails additionnels qui restent à être annoncés pour permettre que les fonds prévus soient disponibles dès la fin de l’hiver prochain.
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