MONTRÉAL, le 17 nov. Que cache l’empressement de Monsieur Charest et de Madame Normandeau à développer une filière énergétique qui présente de si nombreuses inconnues ? »
Madame David a insisté sur l’urgence de mettre en œuvre un BAPE vraiment générique : « Le processus actuel de consultation est totalement insuffisant. Il aura fallu deux ans pour établir hors de tout doute qu’on ne doit pas effectuer des forages dans l’estuaire du St-Laurent. Et le BAPE prendrait à peine 6 mois pour réfléchir à l’exploitation du gaz de schiste ? Ce n’est pas sérieux ! Nous demandons aux commissaires d’exiger la suspension immédiate des travaux de forage, des délais additionnels pour l’étude et la réflexion et l’élargissement de leur mandat pour répondre à cette question fondamentale : le Québec a-t-il réellement besoin du gaz de schiste ? La crédibilité de cette institution essentielle qu’est le BAPE est en jeu ! »
« Le besoin du gaz de schiste n’est absolument pas démontré, d’ajouter Françoise David. Il y a deux ans, le gouvernement du Québec voulait nous convaincre de l’urgence de construire un port méthanier à Lévis pour importer du gaz naturel d’Algérie et de Russie. Aujourd’hui, il faudrait à tout prix forer les meilleures terres agricoles du Québec pour exploiter le gaz de schiste. Comment croire des personnes qui changent d’idée comme de chemise ? Ont-elles déjà songé à d’autres sources d’énergie vertes, non-polluantes, créatrices d’emplois durables, comme la biométhanisation ? »
Pour conclure, la présidente de Québec solidaire a proposé aux commissaires de recommander au gouvernement du Québec une révision en profondeur de l’archaïque Loi sur les mines : « Cette loi nie le droit des citoyennes et des citoyens à un environnement paisible. Elle enlève aux municipalités la possibilité de développer des plans d’aménagement pour leur territoire sans crainte de voir leurs efforts anéantis parce qu’une compagnie veut exploiter le sous-sol. Il s’agit d’une aberration qui doit être corrigée rapidement ! Les Québécoises et les Québécois n’acceptent plus d’être dépossédés de leurs terres et de leurs droits ».