Édition du 17 décembre 2024

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Retraites

Projet de loi no 75 sur les régimes de retraite des employés des universités - La CSQ croit qu'il faut privilégier la libre négociation

QUÉBEC, le 18 févr. 2016 - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) invite le gouvernement du Québec à faire confiance à la libre négociation pour améliorer la pérennité des régimes de retraite plutôt que d’imposer unilatéralement des changements à la loi qui pourraient pénaliser fortement les travailleuses et travailleurs, ainsi que les personnes retraitées.

Tel est le message que le vice-président de la CSQ, Mario Beauchemin, est venu livrer aujourd’hui à Québec, à l’occasion de la présentation du mémoire de la Centrale à la Commission de l’économie et du travail dans le cadre des consultations sur le projet de loi no 75 portant sur la restructuration des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur universitaire et modifiant diverses dispositions législatives.

Mario Beauchemin a débuté son intervention en saluant l’approche beaucoup plus pragmatique et équilibrée adoptée par le projet de loi no 75, comparativement à la loi no 15 décriée par la CSQ et qui est un affront aux relations de travail.

« Le ministre Sam Hamad a su faire preuve d’écoute et a reconnu, en partie, les particularités du secteur universitaire et les efforts énormes déjà fournis par les syndicats et les associations de travailleuses et travailleurs afin d’améliorer la situation financière des régimes. De plus, le projet de loi tient davantage compte des différentes réalités propres à chaque régime », de dire Mario Beauchemin.

Ce dernier ajoute cependant que certains aspects du projet de loi demeurent très pénalisants pour les travailleuses et travailleurs ainsi que pour les personnes retraitées.

Efforts importants et concessions

Le vice-président de la CSQ rappelle que des efforts importants ont déjà été fournis ces dernières années par les personnes participantes des différents régimes universitaires afin d’en améliorer la situation financière.

« De grandes concessions ont été faites sur les prestations ainsi qu’un plus grand partage des coûts. Il est à noter que près de 75 % des régimes universitaires prévoient déjà un partage à parts égales des coûts entre les personnes employées et l’employeur, et qu’environ 75 % prévoient un partage des déficits. Et ce sont là des changements qui sont tous intervenus à la suite de la libre négociation entre les parties », explique Mario Beauchemin.

Une libre négociation qui marche

Selon lui, la preuve est donc faite que la libre négociation a permis d’apporter des solutions concrètes et appropriées aux différents problèmes. « La CSQ est d’ailleurs d’avis que lorsqu’il est question de revoir les prestations à la baisse ou d’introduire une hausse de la part assumée par les travailleuses et travailleurs, ces paramètres font partie de la rémunération globale et, par le fait même, des conditions de travail. Elles doivent donc être négociées entre les parties sans intervention externe », affirme le vice-président de la CSQ.

Les propositions soumises par la Centrale visent donc à laisser une plus grande place à la négociation entre les parties et à diminuer les effets pénalisants, surtout ceux touchés par la restructuration particulière.

Fonds de stabilisation et nouveaux outils

D’autre part, Mario Beauchemin a précisé que la CSQ est favorable à un fonds de stabilisation pour affronter les fluctuations des marchés boursiers, ainsi qu’à doter les parties de nouveaux outils afin de stabiliser le financement des régimes de retraite.

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