Le RTAM met en garde contre une législation à la carte accommodant de façon déraisonnable Uber. « Il est hors de question que l’État se mette à genoux devant cette multinationale-voyou qui a tenté de s’imposer de force sur le marché québécois du transport rémunéré de personnes. Le covoiturage urbain rémunéré, c’est une licorne inventée par Uber pour contourner les lois. On ne fait pas de règlements sur les licornes », fait valoir le porte-parole du RTAM, Benoît Jugand.
Responsabilité gouvernementale
Le RTAM s’oppose à un système parallèle qui mettrait en péril l’industrie du taxi. « Québec doit reconnaître sa responsabilité dans le système des permis et leur valeur sur le marché secondaire. Les arrangements à rabais qu’Uber laisse miroiter ne sont que de la poudre aux yeux. Avec les 10 cents par course versés par Uber dans un fonds d’indemnisation des taxis à Edmonton, ça prendrait 500 ans pour dédommager 1000 propriétaires de permis. Appelons un chat un chat : Uber est un prédateur qui attaque à la jugulaire l’industrie du taxi partout sur la planète. Elle menace ici 22 000 emplois et n’offre en contrepartie que des jobines de fin de mois à 4,50 $ l’heure », souligne Benoît Jugand.
Le RTAM appelle néanmoins de ses vœux une modernisation de l’industrie. Il invite d’ailleurs Québec à établir un mécanisme d’évaluation des taxis, à soutenir les applications mobiles québécoises et à exiger un module d’enregistrement des ventes dans tous les véhicules. « Québec doit appuyer ce virage nécessaire. Le RTAM serait bien placé pour mettre l’épaule à la roue en tant qu’Association professionnelle des chauffeurs et propriétaires de taxis », ajoute Benoît Jugand.