« Plusieurs parents doivent déjà composer, à l’heure actuelle, avec des bris de service pour des horaires réguliers, quand ils ont la chance d’avoir une place ! Parce que, pour des dizaines de milliers d’entre eux, la pénurie de personnel se traduit par l’impossibilité d’obtenir une place malgré les annonces faites par le ministre. Même si nous comprenons bien l’intention, l’annonce de ces projets pilotes crée des attentes. Et nous nous questionnons sincèrement à savoir où le ministre trouvera le personnel pour opérer ce projet », questionne la première vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain.
Par ailleurs, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) demande que les horaires ainsi que toute prime versée dans le cadre de ce projet fassent l’objet d’une négociation en bonne et due forme. « Au cours des dernières années, le gouvernement a offert une panoplie de primes qui ont créé une confusion monstre sur le terrain. À plusieurs reprises, le ministre de la Famille est revenu lui-même sur ses promesses en modifiant ou en abolissant certains incitatifs. Cette fois-ci, nous n’accepterons pas le versement de primes et encore moins l’imposition d’horaires non négociés », explique la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Enfin, la CSQ et sa fédération soulignent les risques associés à un projet en partenariat public-privé pour assurer les coûts du service. « Il ne faudrait pas créer un système où, parce que les places sont financées en partie par le privé, des parents se retrouvent avec une place prioritaire sur la liste d’attente. Nous demandons une analyse rigoureuse au terme du projet pilote pour évaluer les impacts possibles sur l’accessibilité au réseau de services éducatifs à la petite enfance », terminent Mmes Camerlain et Grenon.
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