Édition du 5 novembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Politique canadienne

Privatisation et dérèglementation du service postal

– QUESTIONS ET RÉPONSES –

Le comportement de Postes Canada et l’attitude complice du gouvernement conservateur, de même que des gouvernements libéraux antérieurs, ressemblent de plus en plus au scénario auquel nous assistons dans le secteur de la santé ; discréditer et sous financer pour mieux privatiser. Nous publions ici un dossier du STTP faisant état des conséquences de la privatisation et de la déréglementation.

Que signifie la privatisation du service postal ?

La privatisation signifie la vente d’un service postal public au secteur privé. Un service
postal peut être privatisé au moyen de la vente d’actions à des investisseurs. Lorsque des
actions sont vendues à qui que ce soit (y compris à des employées et employés), le
service postal subit des pressions pour réaliser des profits afin de satisfaire les
investisseurs. En d’autres mots, le principal objectif d’un service postal privatisé est de
réaliser des profits et non d’offrir des services au public.
Le service postal peut aussi être privatisé par des moyens détournés, c’est-à-dire en
confiant certains services postaux et emplois au secteur privé.

Le public est-il en faveur de la privatisation du service postal ?
Non. L’examen stratégique de la Société canadienne des postes mené par le
gouvernement en 2008 indiquait ce qui suit : « il semble que le public n’est pour ainsi
dire aucunement en faveur de la privatisation ou de la déréglementation de Postes Canada
à l’heure actuelle, et offre un appui considérable sinon unanime au maintien d’un service
universel de qualité et abordable pour tous les Canadiens et toutes les collectivités. »

À qui profiterait la privatisation et à qui nuirait-elle ?

Parfois des gestionnaires postaux appuient la privatisation parce qu’ils ne veulent pas être
soumis à des règlements ou à des lois qui, disent-ils, nuisent à leur compétitivité. Moya
Greene, ancienne présidente de Postes Canada, a donné son accord à des mesures de
privatisation. Elle a, entre autres, demandé au gouvernement conservateur d’approuver un
régime d’actionnariat des employés. En mars 2010, le gouvernement a indiqué qu’il
n’avait aucune intention, à ce moment-ci, de privatiser Postes Canada ou de mettre en
place un régime d’actionnariat à l’intention des employés.
Dans un certain sens, les gouvernements ont beaucoup à perdre en privatisant leur service
postal. Dans la mesure où le service postal est rentable, la privatisation met fin à la
rentrée de recettes régulières dans les coffres de l’État et ne rapporte des profits qu’une
seule fois, au moment de la vente. La privatisation risque aussi d’être une décision
impopulaire auprès de la population, surtout dans les régions rurales. Si le service postal
est privatisé et que les profits deviennent la priorité première, les régions rurales risquent
non seulement de perdre un service abordable, mais de se retrouver sans service postal.
En général, la privatisation n’obtient pas l’appui des entreprises postales concurrentes.
Ces dernières ne veulent pas d’une grande entreprise privée qui vienne leur livrer
concurrence. Bien entendu, certains concurrents aimeraient faire l’acquisition des parties
rentables du service postal, mais ils ne veulent pas s’encombrer des services qui sont
peut-être déficitaires, mais qui ont une importante valeur sociale, comme les bureaux de
poste et la livraison en milieu rural.

Que disent les sondages ?

Selon les sondages, l’opinion publique veut que Postes Canada demeure un service
public.
Un sondage Angus Reid, mené en 1996, révélait que 64 % des répondants étaient d’avis
que le service postal devait relever d’un ministère du gouvernement ou d’une société
d’État rentable. Moins d’un tiers (31 %) d’entre eux croyaient que Postes Canada devait
devenir une entreprise privée.
En 2009, un sondage Harris Decima concluait que 60 % des répondants s’opposaient à
l’idée de vendre des biens de la Couronne pour réduire le déficit, tandis que 30 %
trouvaient cette idée attrayante. Seulement 30 % des répondants étaient en faveur de la
privatisation de Postes Canada.

Quels sont les pays qui ont privatisé leur service postal ?

Rares sont les pays qui ont entièrement privatisé leur service postal.
Pays-Bas et Malte – Ces deux pays ont privatisé au complet leur service postal. Ce sont
les entreprises privées Malta Post et TNT N.V. (Pays-Bas) qui desservent leur pays en
matière de service postal.

Allemagne – La majorité des actions de la Deutsche Post ont été vendues. Le
gouvernement allemand n’a donc plus une participation majoritaire dans le service postal
du pays. (Renseignements au 5 octobre 2010)

Belgique, Grèce, Italie, Autriche – Le service postal de certains pays, comme la
Belgique, la Grèce et l’Italie, ont été privatisés jusqu’à un certain point. Toutefois, les
gouvernements de ces pays conservent une participation majoritaire dans leur service
postal. Le gouvernement autrichien possède indirectement plus de la moitié de son
service postal. (Renseignements au 5 octobre 2010 pour la Belgique et l’Italie, au 31
décembre 2008 pour l’Autriche et au 31 décembre 2007 pour la Grèce)

France – En 2009, le gouvernement français a abandonné son projet de vendre une partie
de La Poste. En mars 2010, La Poste est devenue une société ouverte à responsabilité
limitée dont les actions sont détenues en totalité par le secteur public. (Renseignements
au 13 janvier 2010)

Royaume-Uni – En octobre 2010, le gouvernement a présenté un projet de loi visant à
privatiser la Royal Mail. Les entreprises (même les entreprises étrangères) seront
autorisées à détenir 90 % de la Royal Mail. Les employées et employés se verront offrir
l’autre 10 %. La privatisation ne devrait pas avoir lieu avant l’été 2011. (Renseignements
au 13 octobre 2010)

Malaisie – L’agence d’investissements Khazanah, qui appartient au gouvernement,
s’apprête à vendre la participation de 32,2 % qu’elle détient dans l’entreprise postale Pos
Malaysia Bhd. (Renseignements au 8 avril 2010)
Singapore – Le gouvernement de Singapore détient une participation de 25 % dans
SingPost par l’intermédiaire de Singapore Telecommunications. (Renseignements au 5
octobre 2010)

Japon – Le gouvernement du Japon examine un projet de loi visant à réduire la
privatisation de la Japan Post. Selon ce projet de loi, le gouvernement continuerait de
détenir la totalité des actions du service postal à court terme et en garderait plus d’un tiers
à long terme. Le projet de loi devait être adopté en juin 2010, mais il a été abandonné au
moment où le parlement japonais a fait relâche. La mesure a entraîné la démission du
ministre des services postaux et bancaires. Le nouveau ministre a indiqué qu’il
présenterait le même projet de loi au cours de la prochaine session parlementaire. La
privatisation touche davantage les services bancaires que les services postaux. Japan Post
détenait la plus vaste caisse d’épargnes au monde.

Arabie saoudite – Le service postal saoudien est en cours de privatisation, mais même la
direction ne sait pas combien de temps il faudra pour qu’elle se fasse. (Renseignements
au 28 août 2010)

Colombie et Guatemala – Les gouvernements répressifs de la Colombie et du Guatemala
ont eu recours à la force, à l’intimidation et à des pratiques antisyndicales pour privatiser
leur service postal.

Argentine – L’Argentine avait privatisé son service postal, mais elle l’a par la suite remis
entre les mains de l’État. (Renseignements au 1er février 2009)

Russie – Selon des articles parus dans les journaux, la Russie envisagerait de privatiser
son service postal.

Que signifie la déréglementation du service postal ?

Déréglementer un service postal signifie réduire ou abolir le monopole qui est confié à ce
service.
Monopole postal : Aucune administration postale ne possède véritablement de monopole
sur le courrier. Un monopole postal (aussi appelé secteur de services réservés) ne fait que
donner au service postal le droit exclusif de livrer certains types de courrier. Par exemple,
Postes Canada possède un monopole ou un privilège exclusif en ce qui concerne la
livraison des lettres. Au Canada, une lettre est définie comme « un ou plusieurs messages
ou renseignements d’une forme quelconque dont la masse globale, s’il y a lieu, ne
dépasse pas 500 g, déposés ou non dans une enveloppe et destinés à être levés, transmis
ou livrés comme objet unique à un destinataire donné… »* Dans certains pays, le
monopole ne vise pas uniquement les lettres.
L’étendue du monopole est habituellement limitée. Certains monopoles sur les lettres
permettent aux entreprises de messageries de livrer les lettres qui excèdent un certain
poids. D’autres permettent à ces entreprises de livrer les lettres à la condition que le tarif
exigé soit deux ou trois fois supérieur au tarif pour une lettre standard. Certains
monopoles sont définis par une combinaison de poids et de tarifs.
Au Canada, n’importe qui peut livrer des lettres en autant que le tarif soit au moins égal à
trois fois le port exigible pour la distribution de lettres pesant 50 grammes (3,09 $ en
janvier 2011).

Est-ce que le public est en faveur de la déréglementation ?

Non. L’Examen stratégique de la Société canadienne des postes mené par le
gouvernement en 2008 indiquait ce qui suit : « il semble que le public n’est pour ainsi
dire aucunement en faveur de la privatisation ou de la déréglementation de Postes Canada
à l’heure actuelle, et offre un appui considérable sinon unanime au maintien d’un service
universel de qualité et abordable pour tous les Canadiens et toutes les collectivités. ».
L’examen des mémoires remis au gouvernement dans le cadre de l’Examen stratégique
de Postes Canada montre que l’opposition à la déréglementation est répandue. Ses
opposants sont des membres de la population, des grands usagers postaux, des élus
politiques de la scène fédérale ou municipale, des syndicats, des groupes représentant les
personnes âgées, les habitants des régions rurales et les personnes ayant des limitations
fonctionnelles, le mouvement étudiant et la société civile.
Les municipalités sont particulièrement catégoriques dans leur opposition.
Des 653 municipalités qui ont présenté un mémoire durant l’examen stratégique, 543 ont
dit être opposées à la déréglementation, 26 autres ont dit avoir des préoccupations à ce
sujet, tandis qu’une seule s’est prononcée en faveur de la déréglementation.

Qui souhaite la déréglementation ?

Les entreprises de messageries multinationales et les entreprises de repostage
internationales ont fait des pressions en faveur de la déréglementation de Postes Canada
et de l’augmentation de leur part du marché des services postaux ou de messageries.
Certaines ont tenté d’influencer les députées et députés fédéraux. D’autres ont tenté de
parvenir à la déréglementation par des moyens détournés en se servant des accords de
commerce internationaux.
Le gouvernement conservateur a cédé à certaines de ces pressions. Il s’y est pris à trois
reprises avant de réussir à déréglementer partiellement Postes Canada. En mars 2010, le
gouvernement a inséré la déréglementation des lettres du régime international dans son
projet de loi budgétaire (C-9). Puisque ce projet de loi était soumis à un vote de
confiance, son rejet aurait déclenché des élections. Les dispositions relatives à la
déréglementation et le projet de loi ont donc été adoptés le 12 juillet 2010. Le
gouvernement a déclaré que Postes Canada continuerait de détenir le privilège exclusif
sur le courrier du régime intérieur partout au Canada.

Qu’arriverait-il si Postes Canada était déréglementée ?

Si Postes Canada était déréglementée, les entreprises privées auraient le droit de lui faire
concurrence pour obtenir une part du lucratif marché de la poste-lettres, mais elles ne
seraient pas nécessairement tenues de fournir un service universel comme le fait Postes
Canada. À cause de la crise financière qui suivrait inévitablement la perte de volumes et
de revenus aux mains de la concurrence, le service postal public aurait moins d’argent
pour fournir des services à la population et pour consentir de bons salaires et avantages
sociaux aux travailleuses et travailleurs des postes et améliorer leurs conditions de travail.

Que disent les sondages ?

Un sondage Ipsos Reid réalisé en 2008 révèle que 69 % des répondants s’opposent à la
déréglementation de la poste, tandis qu’un maigre 27 % l’approuve. L’idée d’ouvrir le
marché de la poste-lettres à des entreprises privées recueille des réactions semblables tant
dans les régions rurales que dans les régions urbaines du Canada.
Les résultats du sondage Ipsos Reid ont aussi permis de constater l’absence d’un solide
consensus en faveur de l’ouverture du marché de la poste-lettres à la concurrence du
secteur privé. La firme a demandé aux répondants favorables à la déréglementation s’ils
changeraient d’avis et s’opposeraient à la livraison de la poste-lettres par des entreprises
privées s’ils savaient que l’ouverture à la concurrence empêcherait Postes Canada de
maintenir son service de livraison postal à tarif unique partout au Canada. Dans pareilles
circonstances, 44 % ont répondu qu’ils changeraient d’idée et s’opposeraient à la
présence d’entreprises privées dans le secteur de la poste-lettres.
Le sondage Ipsos Reid n’est pas le seul à révéler l’opposition à la déréglementation du
service postal. À la suite d’un sondage mené en 2008 auprès de ses membres, la
Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a elle aussi constaté l’opposition que
suscitait une telle mesure. À la question qui leur demandait si Postes Canada devrait être
autorisée à conserver son monopole sur la poste-lettres, 52 % des répondants ont dit
« oui », 35 % ont répondu « non » et 13 % ont dit être indécis ou pas intéressés par la
question. Plus de 11 000 membres de la Fédération ont pris part au sondage.
Le sondage de la firme Strategic Communications effectué en 2008 révèle qu’une partie
importante de l’opposition à la déréglementation est attribuable aux effets qu’elle pourrait
avoir sur l’environnement et la sécurité du courrier.
Selon les résultats de ce sondage, 74,9 % des répondants s’inquiètent des répercussions
environnementales que pourrait avoir l’ouverture du marché de la poste-lettres à des
entreprises privées (p. ex., nombre accru de véhicules utilisés pour livrer la poste-lettres).
Toujours selon les résultats de ce sondage, 76,8 % des répondants se disent préoccupés
par le vol d’identité ou par le risque de non-respect de leur vie privée si des entreprises
privées étaient autorisées à livrer la poste-lettres à la place de Postes Canada.

Quels sont les pays qui ont entièrement déréglementé leur service postal ?

Jusqu’ici peu de pays ont complètement déréglementé leur service postal public, mais
tous les pays membres de l’Union européenne sont tenus de le faire d’ici 2011, à
l’exception de 11 États membres, qui auront jusqu’à la fin de 2012 pour se conformer à
cette directive. Ces dates limites soulèvent de l’opposition. En septembre 2010, les
travailleurs et travailleuses des postes ont manifesté devant les bureaux du Parlement
européen et exigé l’arrêt de la déréglementation tant que les problèmes soulevés par les
travailleurs et travailleuses et les députées et députés du Parlement européen n’auraient
pas été réglés. Un certain nombre de députés européens demandent l’imposition d’un
moratoire sur la libéralisation du marché postal des pays de l’Union européenne.

•Marchés postaux déjà libéralisés - Union européenne :
Suède (1993), Finlande (1994), Royaume-Uni (2006), Allemagne (2008), Estonie (2009)
•Pleine libéralisation au 31 décembre 2010
Espagne, France, Portugal, Italie, Belgique, Autriche, Slovénie, Danemark, Irlande,
Bulgarie
• Pleine libéralisation au 31 décembre 2012
République Tchèque, Grèce, Chypre, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Hongrie, Malte,
Pologne, Roumanie, Slovaquie
La Nouvelle-Zélande a été un des tout premiers pays à déréglementer son service postal.

La déréglementation complète a été effectuée en 1998.
Le Japon a entièrement libéralisé son service postal en 2002 (voir ci-dessous).

Quels ont été les répercussions de la déréglementation dans les pays qui
l’ont mis en oeuvre ?

Suède : Entre 1993 et 2005, le service postal suédois a éliminé plus de 16 000 emplois,
alors que les entreprises concurrentes n’en ont créé que 2 000. Les tarifs postaux imposés
aux grands expéditeurs de courrier d’affaire ont diminué considérablement, tandis que
ceux exigés des petites entreprises et de la population ont grimpé en flèche.

Nouvelle-Zélande : Les travailleuses et travailleurs des postes ont subi une baisse
draconienne de leurs niveaux de rémunération. De 1997 à 2005, les taux de salaire des
travailleuses et travailleurs des postes néo-zélandais ont augmenté de seulement 18,9 %
alors que le salaire moyen en Nouvelle-Zélande a grimpé de 28,3 % au cours de la même
période. Les salaires des travailleurs postaux sont de beaucoup inférieurs au salaire
industriel moyen.

Royaume-Uni : Selon la Royal Mail, une concurrence accrue met en danger sa capacité à
fournir à la population un service universel à tarif uniforme. De plus, cette situation
exerce une pression à la baisse sur le salaire des travailleurs et travailleuses des postes et
fait craindre la perte de milliers d’emplois.

Finlande : En Finlande, la déréglementation n’a pas entraîné une très grande concurrence
parce que les nouveaux venus sur le marché postal dans les milieux urbains à haute
densité, qui sont très rentables, doivent verser des contributions très élevées dans un
fonds destiné à financer le service postal universel.

Japon : Bien que le service postal japonais ait été entièrement déréglementé en 2002, il
n’y a pratiquement aucune concurrence sur le marché postal japonais, étant donné que les
concurrents doivent satisfaire à des critères très stricts pour obtenir un permis
d’exploitation.

Union européenne : L’impact réel de la déréglementation ne se fera pas sentir tant que
les lettres de moins de 50 grammes n’auront pas été déréglementées. Ces lettres
représentent 72 % du volume total de la poste-lettres.
Étude – La déréglementation n’est pas à l’avantage des travailleurs et travailleuses. Le
gouvernement norvégien a produit un rapport qui examine les salaires et les conditions de
travail dans le marché postal entièrement libéralisé de cinq pays –Suède, Allemagne,
Pays-Bas, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni. Selon le rapport, les salaires ont chuté de
manière drastique après la déréglementation dans certains pays et le nombre d’employées
et employés temporaires ou à temps partiel a augmenté considérablement.

Produit par le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes
octobre 2010

Sources : Charlie McCreevy, commissaire européen chargé du marché intérieur et des services, « Le
marché intérieur de l’UE des services postaux – Créons-le ensemble », conférence de haut niveausur la
réforme du marché des services postaux, Bruxelles, 24 juin 2008,
http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/08/928&format=HTML&aged=0&language
=FR&guiLanguage=en ; ITA Consulting et Wik Consult, étude pour la commission européenne, DG
Internal Market and Services : « The Evolution of the European Postal Market since 1997 », août 2009 ;
Internationale des compétences et des services, Liberalisation of the Postal Market in Europe
(Powerpoint), 10 octobre 2010 ; Presse canadienne, 7 mars 2009, www.ngnews.ca/News/Politics/2009-03-
07/article-331192/Dont-sell-Crown-corps :-poll/1 ; Post Italiane, 2010,
www.poste.it/en/azienda/chi_siamo/governance.shtml ; Post and Parcel, “Interview with Eduardo di Cola,
President, Correo Argentino”, 1er février 2009, http://postandparcel.info/332/in-depth/interview-witheduoardo-
di-cola-president-correo-argentino/ ; Business Times, « Postal rate hike adds allure to
Khazanah’s holding », 8 avril 2010,
www.btimes.com.my/Current_News/BTIMES/articles/posofis/Article/index_html ; CEPResearch, « Russian
post may become public company by 2010 », 3 septembre 2010, www.cepresearch.
com/cepresearch/pages/custom/pleaselogin.html ?uri=%2Fcepresearch%2Fpages%2Fsearch.htm
l&__locale=en&search_root=/cepresearch/repository ; CEPResearch, « Swiss Post targets growth with
innovative services », 16 octobre 2009 ; The Independent, « Royal Mail sell-off plans revealed », 13 octobre
2010, www.independent.co.uk/news/uk/politics/royal-mail-selloff-plans-revealed-2105488.html ; La Poste,
« Ce qui ne change pas en mars 2010 », www.laposte.fr/Le-Groupe-La-Poste/La-Poste-SA/Ce-qui-nechange-
pas-en-mars-2010 ; France 24, « Parliament approves ‘move towards privatisation’ for La Poste »,
13 janvier 2010, www.france24.com/en/20100112-france-postal-service-la-poste-publicly-ownedcompany-
parliament-law ; Singapore Post, www.singpost.com.sg/singpost_03investor_cInfo.htm, ; Saudi
Post, « ’Saudi Post’ highlights the difficulty of ’Privatization’ ... And delayed promotions due to the absence
of ’vacancies’ », 28 août 2010, www.sp.gov.sa/english/news/pages/newsdetails.aspx?ItemID=393,
Euronews, « Postes : les syndicats estiment que l’Europe n’est pas prête pour une libéralisation totale », 8
septembre 2010, www.euronews.net/2010/09/08/postal-liberalisation-moratorium-urged-by-unions ;
Internationale des compétences et des services, « Parliament tells EU Commission postal liberalisation is
not working »
www.uniglobalunion.org/Apps/UNINews.nsf/0/DF6743A39C64C231C125779A00304A38?OpenDocument ;
Rapport à l’intention du ministre norvégien du Transport et des Communications, « Wages and
Employment Conditions in Liberalised Postal Markets », 31 août 2010 ; Internationale des compétences et
des services, « Study says postal employees lose out with deregulation », 10 mai 2010 ; SOR/83-481,
« Règlement sur la définition de lettre » tiré de la Codification des règlements du Canada, ministère de la
Justice ; http://laws.justice.gc.ca/eng/SOR-83-481/page-1.html ; Syndicat des travailleurs et travailleuses
des postes, Rejet de la déréglementation postale dans le cadre de l’Examen stratégique de la Société
canadienne des postes , septembre 2009, www.publicpostoffice.ca/index.cfm/ci_id/11912/la_id/1.htm
La firme Ipsos Reid a effectué le sondage en question du 12 au 14 août 2008. Un échantillon de
1 007 adultes canadiens y a répondu et les résultats présentent une marge d’erreur de 3,1 %, 19 fois sur
20, comparativement aux résultats qui auraient été obtenus si toute la population adulte du Canada avait
été visée par le sondage. Ces données ont été pondérées pour veiller à ce que l’échantillon soit le reflet de
la population du Canada selon les données de recensement en ce qui concerne la région géographique,
l’âge et le sexe. Le sondage a été effectué au nom du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.
Les résultats sont tirés du sondage omnibus mené à l’échelle nationale par la firme Strategic
Communications. Un échantillon représentatif de 1 202 adultes canadiens a répondu au sondage pendant
la période du 2 au 6 octobre 2008. Le sondage s’est déroulé en ligne auprès de ces 1 202 répondants,
lesquels avaient été recrutés à partir d’un groupe de 450 000 Canadiens, représentatifs de la population du
Canada, qui avaient accepté d’être interviewés. L’échantillon final est représentatif de l’ensemble de la
population. Si les répondants avaient été interviewés par téléphone de façon aléatoire, les résultats
auraient eu une marge d’erreur de 2,9 %, 19 fois sur 20

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