Ce mouvement protestataire, connu sous le nom de « Grande marche du retour », commémore l’expulsion ou la fuite de centaines de milliers de Palestiniens, devenus par la suite des réfugiés, lors la création d’Israël en 1948. Aujourd’hui, la majorité de la population de Gaza est constituée de ces personnes ou de leurs descendants, eux-mêmes considérés comme des réfugiés par les Nations Unies.
La Commission d’enquête des Nations Uniessur les manifestations de 2018 à Gaza a déterminé que les forces israéliennes ont tué 189 manifestants, et blessé plus de 6 000 personnes par balles réelles entre le 30 mars et le 31 décembre de cette année. Selon les enquêteurs, des tireurs d’élite israéliens « ont tiré sur des journalistes, du personnel de santé, des enfants et des personnes handicapées, sachant qu’ils étaient clairement reconnaissables comme tels ».
Tout en reconnaissant que les manifestations étaient « parfois violentes », les commissaires ont conclu que dans 187 cas, le recours à la force meurtrière était illégal. Ils ont estimé que dans ces cas, les manifestants ne représentaient pas une menace imminente à la vie ou que la force utilisée n’était pas « nécessaire » ou « proportionnelle » à la gravité de la menace. Dans certains incidents, les forces israéliennes sont susceptibles d’avoir commis des « crimes de guerre » ou des « crimes contre l’humanité ».
Chaque manifestant avait sa propre histoire. Mais tous les récits que j’ai écoutés avaient certains thèmes communs : les difficultés financières, la quasi-impossibilité de quitter Gaza, les rêves d’une vie meilleure, dans la dignité. Ces voix seront-elles entendues ?
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