Mon avis est qu’il y a des « retraités » qui rêvent de voir se réaliser la souveraineté « pendant qu’ils sont encore là ». Ces ex-acteurs sociaux importants (Larose, Landry, Dubuc, Laviolette, Pâquet et autres) ne misent que sur la stratégie et les tractations de coulisses ou de corridor entre dirigeants pour se rapprocher de leur objectif. Il est évident que ces gens n’ont pas du tout compris pourquoi Québec solidaire a été créé.
Ces nostalgiques stratèges oublient que leurs plus importants gestes à poser, pendant qu’ils en ont encore les moyens, serait de promouvoir la souveraineté en exposant leurs arguments pourquoi il faut faire la souveraineté auprès du 60% des Québécois qui ne savent pas encore pourquoi ont devrait faire la souveraineté. Par exemple, leurs enfants et petits-enfants qui n’y croient pas encore. Ce serait une attitude plus constructive de la part de ces gens qui n’ont pas réussi à faire advenir leur projet lorsqu’ils étaient « de service ». Une telle attitude serait plus constructive que de rendre des souverainistes convaincus responsables du non aboutissement de leur projet, qui ne démord pas de leur soumission à l’élite financière. Surtout que ces autres souverainistes affichent clairement, eux, pourquoi ils veulent réaliser une souveraineté pour tous.
Il est complètement illusoire de croire qu’un appel des « dirigeants » de QS auprès de leurs membres pourrait avoir une influence majeure. Il est complètement illusoire de croire que les membres et sympathisants de QS pourraient oublier les raisons pour lesquelles ils ont énormément travaillé pour unifier les « micros partis » de gauche au Québec (création de l’UFP), ce qui fut un moment historique. Ceci avant de rallier les militants citoyens d’Option citoyenne pour créer Québec solidaire. La position adoptée lors du dernier congrès de QS, confirme que les membres sont plutôt froids face à des actions de convergence exclusivement justifiées par des raisons stratégiques.
Quand des gens s’entendent, que leur popularité est croissante, et qu’ils rallient autour d’eux des indépendantistes qui ne veulent pas « faire une souveraineté à tous prix » mais considèrent l’accession à la souveraineté comme un moyen de questionner fondamentalement notre système politique et surtout économique, une souveraineté « à rabais » ne réveille en eux aucun enthousiasme (attitude nécessaire pour provoquer une vague de fond).
Encore une fois pour parler de convergence, il faut s’ouvrir aux autres.
Renaud Blais