« La période des fêtes est toujours particulièrement occupée pour les organismes communautaires, c’est là que l’on voit à quel point c’est eux qui tiennent notre filet social en place, et quand on entre dans leurs bâtisses et que l’on parle aux intervenantes, la première chose qu’elles nous disent c’est : on est au bout du rouleau, on fournit pu. Pour tenir le coup, ça prend de l’argent, de l’argent récurrent et ça, c’est dans la cour du gouvernement. », affirme la députée solidaire responsable de la solidarité sociale, Catherine Dorion.
Québec solidaire propose une réforme du financement public au milieu communautaire qui passe par quatre mesures structurantes :
1- Rehausser dès maintenant le financement des organismes communautaires.
2- Financer les organismes à la mission afin de renforcer l’autonomie des organismes
3- Indexer le financement de façon uniforme
4- Déposer le plus rapidement possible du Plan d’action gouvernemental en action communautaire (PAGAC).
« En ce moment, le manque de financement rend très difficile, pour ne pas dire impossible, l’embauche et la rétention de personnel qualifié. Les organismes n’arrivent pas à offrir des salaires concurrentiels et perdent massivement leurs spécialistes. Quand les organismes réduisent leurs services ou ferment, c’est tout le réseau public qui écope et ça finit par coûter beaucoup plus cher aux Québécois. Je le sais parce que j’ai œuvré dans le milieu communautaire presque toute ma vie, ce sont ces intervenantes, des femmes surtout, qui sont les mieux qualifiées pour intervenir en première ligne. La pandémie nous en a donné un bon aperçu, il faut maintenant leur donner les moyens de le faire », ajoute Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire.
Plus d’autonomie pour les experts sur le terrain
Les organismes communautaires ont démontré depuis plus de 40 ans leur capacité à gérer collectivement et avec rigueur les sommes attribuées. Le gouvernement doit entretenir une véritable collaboration pour l’élaboration des conventions de soutien financier et des cadres normatifs et alléger les règles de gestion et de la reddition de comptes qui demandent beaucoup de temps et de ressources aux organismes.
« Faisons-leur confiance ! Ce sont eux qui savent ce dont les gens sur le terrain ont besoin, ce sont eux qui font les interventions, ce sont eux qui connaissent les familles qui viennent chercher de l’aide. Il faut arrêter de gaspiller leur temps à remplir des formulaires administratifs et à leur demander de remplir de la paperasse pour chaque tranche de 500$ demandée. Quand ton métier c’est de prendre soin du monde, ça prend de l’autonomie, et cette autonomie passe par le financement à la mission, pas par du financement par projet », conclut la députée de Taschereau, Catherine Dorion.
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