La Table des groupes de femmes de Montréal (TGFM), la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM) et la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF) soulignent l’importance que le futur plan d’action en itinérance reconnaissent les spécificités de l’itinérance au féminin, qu’il fasse une réelle utilisation de l’analyse différenciée selon les sexes (ADS) et qu’il soutienne financièrement les groupes communautaire qui travaillent auprès des femmes. Elles tiennent également à se rallier à la demande du Réseau Solidarité Itinérance du Québec pour la mise en place rapide d’un plan d’action.
Malgré le débordement des ressources, les groupes de femmes travaillent sans relâche depuis plusieurs années pour répondre aux besoins des femmes en situation d’itinérance. L’itinérance des femmes augmente, se complexifie et se diversifie. Elle prend désormais plusieurs visages. Différentes ressources mentionnent le rajeunissement tout comme le vieillissement des femmes qui sont dans la rue, observent l’augmentation des femmes immigrantes, autochtones, handicapées. Ces différents visages marquent et construisent les spécificités du phénomène de l’itinérance au féminin. Il est important et urgent de prendre en considération les particularités des femmes en situation d’itinérance et de travailler à l’amélioration de leurs conditions de vie.
Les trois regroupements régionaux rappellent que de telles actions passent par l’intégration de l’ADS dans l’ensemble du plan d’action en itinérance. L’ADS se veut un outil pour favoriser l’égalité entre les sexes. Pour devenir un levier de transformation des rapports sociaux, l’utilisation de l’ADS ne doit pas se limiter qu’à l’ajout de portraits statistiques ventilés selon le sexe, mais solliciter des actions à chaque étape du processus (la planification, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation).
Les trois organisations soutiennent que l’aspect transversal de l’ADS se doit d’être central, sans quoi les femmes risquent d’être rapidement reléguées à une simple clientèle. Elles soulignent qu’afin que le Québec se dote d’un plan d’action en itinérance qui tient compte des réalités spécifiques vécues par les femmes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir, il est impératif que le nouveau gouvernement mette à profit son mandat pour intégrer de manière transversale l’ADS.
La Table des groupes de femmes de Montréal (TGFM) est un regroupement régional qui vise à promouvoir et défendre les intérêts des femmes dans une perspective féministe d’égalité entre les femmes et les hommes dans la région de Montréal. La TGFM s’appuie sur le membership d’une cinquantaine de groupes multisectoriels locaux de femmes et de comités femmes, de groupes communautaires et sociaux, ainsi que de syndicats.
La Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM) est un regroupement travaillant à créer une solidarité régionale entre les femmes des territoires des 3 Conseils régionaux des élus (CRÉ) de la Montérégie. La TCGFM regroupe une quarantaine d’organismes qui travaillent en étroite collaboration pour l’avancement des dossiers touchant la condition féminine. En misant sur l’expertise diversifiée de ses membres, la TCGFM prend position sur des questions ayant une incidence sur la qualité de vie des femmes dans notre territoire et sur le respect de leurs droits.
La Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF) est un regroupement régional féministe travaillant avec ses membres à l’amélioration de la qualité et des conditions de vie des femmes, tant aux plans social, économique et politique. Depuis plus de vingt-cinq ans, la TCLCF, qui représente plus de 30 000 Lavalloises, développe un espace de solidarité entre les groupes de femmes de Laval en plus d’initier des actions collectives pour une véritable égalité entre les sexes.