Et un malheureux discours veut le justifier en jouant sur
nos valeurs les plus chères : la solidarité internationale,
l’émancipation des femmes, la lutte à la pauvreté ou le combat contre
l’extrême droite.

Que vaut l’autodétermination des peuples dans ce contexte où la seule
grande puissance à s’y opposer, les États-Unis, ne relâche pas la pression
pour perpétuer la grande fracture du monde entre puissants et démunis,
entre dominants et dominés ?

Les alibis du discours et de l’entreprise néocoloniale ne tiennent plus
la route. Il n’y a plus aucune raison de persévérer dans l’agression
sinon celle d’une minorité de canadiens possédants dont les
Conservateurs
se font le porte-étendard et qui s’attend à un monde ouvert à leur
quête
de marchés, de main-d’œuvre ou de ressources peu chères. Leur appétit
semble si insatiable qu’elle commande la triste mort de soldats dont le
rôle devrait être la défense territoriale sans l’aventure extérieure
sauf
comme casques bleus.

Tout cela ne sert en rien nos intérêts et n’est nullement la source
véritable de la prospérité du pays canadien ou de celui, à venir, du
Québec. Nous-mêmes devons arracher à ces propriétaires notre pitance et nos droits fondamentaux. La résistance du peuple afghan, déjà hostile
aux
intégristes dès le début, et l’opinion publique au Québec vont ensemble
dans le sens d’une humanité en progrès constant, qu’incarnent les
multiples traités signés dans le cadre de l’ONU pour venir à bout de la
guerre comme moyen de régler les conflits. Celui engendré par la
volonté
de vengeance de Bush est périlleux pour la paix mondiale car il remet
en
cause des acquis de civilisation et d’énormes efforts et sacrifices
faits
pour en finir avec l’hostilité entre peuples aspirants à une vie
meilleure, tranquille, sécuritaire et prometteuse pour tous et toutes à l’échelle
de la planète.