« Ça me touche beaucoup de voir le mouvement de mères qui se lève aujourd’hui et qui demande une solution pour leurs familles. C’est un véritable cri du cœur qu’elles lancent ce matin. Notre réseau de places en services de garde éducatifs, c’est notre principal outil pour l’égalité entre les hommes et les femmes. De mettre à mal ce réseau et de négliger les besoins des familles en région, c’est tout simplement méprisant pour ces femmes. Leur place est au travail, et dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre en région, c’est irresponsable de nous priver de leur expertise », affirme la porte-parole de Québec solidaire, qui était présente à la manifestation devant l’installation qui ferme ses portes.
Québec solidaire demande au gouvernement Legault de rapidement conclure une nouvelle convention collective avec les éducatrices et de mettre des mesures en place pour rendre la profession attractive.
« Les annonces de nouveaux projets subventionnés, c’est bien beau, mais encore faut-il avoir des éducatrices pour combler les postes. Je suis très inquiète de la capacité à recruter suffisamment d’éducatrices pour tous les projets annoncés par le ministre Lacombe récemment. La pénurie de main-d’œuvre est telle qu’on n’arrive même pas à assurer les places existantes. La Vallée-des-Loupiots à Val-d’Or en offre un exemple flagrant à l’heure où on se parle, tout comme le Vol du Colibri, un service de garde de la région qui est en situation extrêmement précaire depuis des années. Le gouvernement doit offrir des conditions de travail décentes aux éducatrices, c’est le seul moyen de rétablir le désastre causé par les années d’austérité », ajoute Manon Massé.
La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise-Lessard-Therrien, rappelle la particularité régionale de la crise, qui a un impact direct sur les autres sphères de la communauté.
« Ici, la crise des services de garde a des répercussions sur toutes les autres crises en région : on manque de personnel dans les services publics, mais on ne permet pas aux travailleuses de retourner travailler puisqu’on ne leur donne pas de place pour leur enfant. On commence à être tannés de voir la CAQ creuser un fossé entre les grandes villes et les régions », conclut Émilise Lessard-Therrien.
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