Ces éclaircissements nécessiteront de soumettre à la réflexion des questions essentielles :
– Comment définir une nation et la nation québécoise en particulier ? Quels sont les divers types de nationalisme et comment se situer face à ces derniers ? Comment caractériser le nationalisme québécois ? Quels rapports peut-ont établir entre nationalisme et internationalisme ? Comment s’est vécu le rapport entre les luttes nationales et les luttes des femmes ?
– Comment caractériser la société québécoise ? Colonie de l’intérieur ? Formation sociale nationale et de classe dominée ? Comment caractériser l’état canadien lui-même ? Prisons des peuples ? État patriarcal ? État impérialiste ? Associé junior de l’impérialisme américain ?
– Comment définir l’indépendance ? Que signifie un Québec indépendant et inclusif ? Statut politique partagé par plus de 200 pays ? Rapport de déconnexion avec l’impérialisme dans une rupture décoloniale ? Comment s’articule le statut d’indépendance politique avec l’indépendance économique et l’indépendance énergétique ?
– Quel sens et quel impact aura l’indépendance pour l’État canadien ? Quel horizon ouvre-t-elle pour pour les peuples et nations et la majorité populaire dans cet État ? Quelles alliances peuvent être envisagées à ces niveaux ? Quels rapports entretenir avec les nations autochtones et inuites dans le cadre de l’indépendance ? Comment peut se concrétiser leur droit à l’autodétermination ? Quelles sont les différentes conceptions qui existent dans le mouvement national sous ce rapport ?
– Quelle stratégie privilégier dans la lutte pour l’indépendance ? Le projet d’indépendance se situe-t-il oui ou non sur l’axe gauche-droite ? Et qu’est-ce que cela signifie dans l’un ou l’autre cas ? La lutte pour l’indépendance signifie-t-elle qu’il faut ignorer la division de la société québécoise en classes sociales ? La lutte indépendantiste est-elle indifférente à la nature de sa direction de classe ? Comment la lutte contre le caractère patriarcal de la société est-elle confrontée par la réalité pluriculturelle de notre société ? Comment faire de l’expression de la souveraineté populaire un moteur de la lutte pour l’indépendance du Québec ?
Voilà quelques questions qui peuvent inspirer vos réflexions d’ici le congrès de Québec solidaire annoncé pour 2019. Nous comptons sur vos contributions sur l’une ou l’autre de ces questions, car elles pourraient constituer un effort collectif pour nous aider à mieux comprendre un monde qu’il faut connaître si nous voulons le transformer.
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