La barre politique est placée haut, le graphisme contrasté au niveau. Jeu de respirations, cartographies, iconographies, encadrés ou citations à la coupe ou à fond perdu, alternance de couleurs pétantes et de niveaux de gris, rendent compte à la perfection de l’intention éditoriale. Ce journal de 160 pages donne (féministement) à penser. L’objectif est fort louable en ces temps d’épidémie où l’existence (rire, embrasser, rêver, s’amuser, voir, échanger, partager, voyager, découvrir, créer) est donnée en pâture à l’essence (être jeune ou vieux, de sexe féminin ou masculin) par les messagers de l’institutionnalisation de l’égalité, à savoir le pouvoir politique, le corps médical, les médias…
On attend le prochain numéro avec hâte, en gardant l’espoir de discuter des concepts comme celui récurrent de décolonisation – je préfère celui de colonialité, le premier disqualifiant le deuxième (« Mondialisation : pourquoi la décolonialité cache la colonialité ») – et de lire davantage de textes issus de savoirs peu emprunts des nécessaires littérature ou académie, autant savants mais plus « trash », nés des tripes, des luttes, de l’expérience du quotidien, au travail, dans la rue, dans les cités, à la maison, en prison, à l’hôpital psychiatrique, dans l’exil, aux portes des morgues, en Occident et ailleurs… Bon vent !
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Joelle Palmieri
Co-fondatrice des Pénélopes (Agence de presse féministe internationale en ligne de 1996 à 2004)
2 mars 2021
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