Le SPGQ croit fermement que la décision de Phillipe Couillard d’empêcher ses ministres de parler librement aux journalistes à la sortie du caucus est une preuve supplémentaire que son gouvernement a abdiqué en matière de transparence.
« Philippe Couillard est arrivé au pouvoir en affirmant que son gouvernement allait être le plus transparent que les Québécois n’aient jamais eu. Clairement, ce gouvernement nous prouve une fois de plus que la partisannerie l’emporte sur une gouvernance de qualité », affirme Richard Perron le président du SPGQ.
Ces mesures ne sont pas sans rappeler celles du premier ministre du Canada, Stephen Harper. Depuis son arrivée au pouvoir, ce dernier n’a cessé de contrôler l’information émanant de son gouvernement, et ce, en limitant l’intervention de ses ministres, en muselant ses scientifiques et en refusant de répondre aux questions des journalistes.
À cela, il faut ajouter la centralisation des directions de communications au sein du ministère du Conseil exécutif (MCE) débuté depuis l’automne dernier. Dès le 1er avril 2015, les employés de l’État dédiés aux communications gouvernementales relèveront tous du MCE, le ministère du premier ministre. Cette décision fait craindre au SPGQ que les employés de l’État ne deviennent que de vulgaires courroies de transmission d’une information choisie et dictée par le gouvernement élu le 7 avril dernier.
« La centralisation des communications gouvernementales risque de transformer les communicateurs en instruments de propagande politique. La ligne du gouvernement pourrait désormais prévaloir sur une information neutre et impartiale. Dans une telle situation, ces employés n’auront d’autre choix que de sacrifier leur indépendance et leur éthique au profit de la "cassette" qui leur est imposée et enfoncée dans la gorge », soutient Richard Perron.
Contrairement à ce que nous avait promis Christian Lessard, secrétaire général associé à la communication gouvernementale au MCE, nos agents de communications sensés être indépendants du pouvoir politique ont reçu, en décembre dernier, des directives claires de rendre plus positif le message d’austérité du gouvernement.
« Devant l’impopularité de ses mesures d’austérités, le gouvernement devrait écouter la population au lieu d’essayer de l’endormir avec de belles paroles », conclut le président du SPGQ.