Pour les membres du SFPQ, il ne fait aucun doute qu’une meilleure rémunération vient en tête de liste des revendications. En novembre dernier, l’Institut de la statistique du Québec statuait que la rémunération globale octroyée dans le secteur public accusait un retard de 8,3 % par rapport aux autres salariés québécois et de 20,7 % avec le secteur privé et syndiqué. Cet écart est dramatique du côté des ouvriers du secteur public puisqu’il atteint plus de 30 %. La rémunération globale entre emplois comparables, qui était de 2,9 % en 2010, se creuse d’année en année. « Le gouvernement a de la difficulté à attirer et retenir des secrétaires, des techniciens, des ouvriers, etc. Le secteur public québécois sera-t-il en mesure de recruter le personnel nécessaire pour offrir les services publics auxquels la population est en droit de s’attendre ? C’est l’existence même de nos services publics qui est en péril », s’inquiète madame Martineau.
Le SFPQ exige que l’État embauche le personnel nécessaire pour mettre un frein à la sous-traitance qui est monnaie courante dans les ministères et organismes. Ainsi, le gouvernement économiserait des centaines de millions de dollars annuellement. La sous-traitance est la conséquence directe de la politique de non-remplacement d’un départ sur deux à la retraite, des gels d’embauche successifs et de l’incapacité à recruter du personnel payé à salaire concurrentiel au secteur privé. « Si le privé coûtait moins cher et était plus efficace que le personnel de la fonction publique, on le saurait, lance madame Martineau. Le gouvernement doit cesser cette pratique qui a entraîné une augmentation de l’ensemble des coûts de main-d’œuvre du gouvernement et, dans certains domaines, a créé une dépendance de l’État envers les ressources provenant du secteur privé. »