« La surcharge de travail et la pénurie de main-d’œuvre menacent l’accessibilité aux soins de santé et aux services sociaux, la pandémie ne peut pas tout justifier. La moindre des choses serait que le gouvernement discute de bonne foi de ces enjeux de société », a martelé Émilie Charbonneau, 4e vice-présidente de l’APTS et responsable de la mobilisation.
Les mesures annoncées par le gouvernement Legault pour lutter contre la pénurie d’infirmières ont indigné les 60 000 membres de l’APTS. « Le personnel professionnel et technique joue un rôle indispensable dans le réseau. Pourtant, les gestes de reconnaissance et de valorisation tardent. Cela crée un sentiment d’aliénation et envoie un bien mauvais message alors que l’on doit recruter dans les laboratoires, dans les salles d’imagerie médicale et de médecine nucléaire, dans les centres jeunesse, dans les services à domicile, en santé mentale et dans les autres secteurs névralgiques où les listes d’attente s’allongent constamment », a dénoncé Émilie Charbonneau.
Si l’attitude du Conseil du trésor ne change pas, une intensification des moyens de pression est à prévoir. « Le réseau de la santé et des services sociaux est tenu à bout de bras par du personnel dévoué, mais qui arrive au bout de son énergie et de sa patience. La grogne s’intensifie dans nos rangs. Tous les moyens de mobilisation sont envisagés pour en arriver à une entente négociée dans les meilleurs délais. L’APTS a encore un mandat pour exercer six journées de grève », a averti Robert Comeau, président par intérim de l’APTS.
Les membres de l’APTS sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2020.
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