Les représentantes et les représentants du conseil syndical ont ainsi demandé que les moyens de pression soient accentués par l’utilisation de grèves générales prises en heures ou en minutes. De plus, des ministères et organismes pourraient aussi faire l’objet de grèves ciblées. Ces deux moyens de pression s’additionnent à la grève générale illimitée de soir et de fin de semaine qui est en vigueur depuis le 5 janvier et qui produit des effets perturbateurs dans plusieurs ministères et organismes où travaillent quelque 17 000 membres du SPGQ. Rappelons que les représentantes et les représentants du SPGQ, réunis en conseil syndical les 28 et 29 janvier dernier, avaient déjà jugé les offres du gouvernement nettement insuffisantes.
« Afin que le gouvernement cesse d’ignorer l’importance de ses expertes et de ses experts, nous multiplierons les interventions pour exposer les différences entre les salaires de nos membres et ceux de leurs homologues qui travaillent au sein d’autres ordres de gouvernement - municipal, provincial et fédéral - ou du secteur parapublic. Nos membres jouent un rôle de premier plan, car ils veillent à la qualité de l’eau, de l’air, de la terre, des aliments, des travaux publics, des finances publiques et des routes, notamment. Cette importance doit donc se refléter dans leurs conditions de travail. Le retard salarial de 22 % que subit le personnel professionnel de l’État doit cesser », indique Richard Perron, président du SPGQ.
Pour l’instant, aucune entente de principe n’est intervenue pour renouveler la convention collective de l’unité fonction publique du SPGQ qui est échue depuis le 31 mars 2015. Rappelons que le 12 novembre, les membres du SPGQ ont entériné un mandat de grève historique à la suite d’une tournée de vote tenue du 13 octobre au 9 novembre 2015 à travers le Québec. Le taux de participation des membres a été de 69 % — du jamais vu depuis 30 ans au SPGQ — et le vote pour la grève a recueilli une adhésion de 75,8 %. La grève de soir et de fin de semaine à durée indéterminée du SPGQ a débuté le 5 janvier 2016 ; elle a succédé à un premier mandat de grève tenu du 27 novembre au 22 décembre 2015.
« Les membres du plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec réclament une négociation de bonne foi dans le contexte du renouvellement de leur convention collective. Avec des surplus budgétaires dans les coffres de l’État pour l’année 2016-2017, un réinvestissement dans l’expertise de l’État est urgent, comme le souligne avec justesse le rapport de la commission Charbonneau », conclut le président du SPGQ.