« La Fédération du commerce travaillera donc avec les 27 syndicats de l’hôtellerie qui ont décidé démocratiquement en assemblée générale de prendre part à cette négociation coordonnée, de préciser Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. Depuis 1986 à Québec, et 1987 à Montréal, nous nous sommes regroupés afin de coordonner nos négociations. Nous avons décidé de partager des plateformes de revendications communes que nous avons toutes et tous défendues à nos tables de négociation respectives ».
Une stratégie gagnante
« Pour les syndicats qui y prennent part, chaque ronde de négociations a permis l’obtention de gains appréciables. À titre d’exemple, des travailleuses et des travailleurs de l’hôtellerie touchaient dix sous de plus que le salaire minimum au début des années 1980 ; aujourd’hui, des préposé-es aux chambres de l’hôtel Reine Élizabeth touchent un taux horaire de 22,64 $ alors que les serveuses et les serveurs reçoivent 16,97 $ avant leurs pourboires », de souligner monsieur Valiquette.
Une conjoncture favorable
« Les récents indicateurs publiés par Tourisme Québec (TQ) nous révèlent une hausse de 6 % du taux d’occupation des hôtels de la Capitale-Nationale pour la période d’un an se terminant en mars 2016. D’ici 2020, TQ précise que l’industrie touristique de la province prévoit une augmentation d’environ 5 % par année. Si nous ajoutons la faiblesse actuelle du dollar canadien et les nombreux événements qui auront lieu cet été à Québec, nous traversons véritablement une conjoncture des plus favorables pour notre industrie », de lancer le porte-parole de la négociation.
Nos quatre demandes
1) Obtenir davantage de reconnaissance pour nos années de service
Afin de faire reconnaître les années de service des travailleuses et des travailleurs de l’hôtellerie, nous voulons améliorer l’indemnité de vacances versée annuellement par l’ajout de 0,5 % du salaire gagné par semaine de vacances.
2) Obtenir une meilleure protection des emplois et de meilleures compensations
Le secteur revendique une clause contre les abolitions fictives ou les fusions de classification. Il revendique également l’introduction ou l’amélioration d’une indemnité de départ qui serait versée en compensation lorsqu’un employeur met fin à des emplois dans les situations suivantes : changements technologiques, abolition réelle de classification, fermeture de département ou de l’hôtel, la suspension ou l’arrêt d’une activité régulière dans les opérations, ou encore changement de vocation de l’établissement. Dans tous ces cas, une compensation de 2000 $ par année de service, sans plafond, serait versée à tous les salarié-es touchés directement ou indirectement par ces décisions et qui perdent leur emploi.
3) Consentir une convention collective de quatre ans, mais pas sans contrepartie
Les deux dernières rondes de négociations coordonnées ayant toutes deux abouti à des contrats de quatre ans, nous comprenons le désir des employeurs de renouveler nos conventions collectives pour une période équivalente. Cependant, nous n’accepterons cette durée qu’en contrepartie d’une augmentation plus importante de nos salaires lors de cette quatrième année.
4) Profiter de la croissance prévue dans notre secteur d’activité
Puisque les travailleuses et les travailleurs sont à la source de la croissance des recettes du secteur hôtelier, il est tout à fait légitime qu’ils reçoivent leur juste part du gâteau. Ils revendiquent donc les augmentations salariales suivantes : 4 % en 2016, 4 % en 2017, 4 % en 2018 et 5 % en 2019.
Le secteur de l’hôtellerie de la FC-CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce-CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Liste des 27 syndicats qui ont été invités et qui se sont joint.
1. STT RITZ CARLTON (CSN)
2. SEE DE L’HÔTEL CLARENDON (CSN)
3. STT DE L’HÔTEL MÉRIDIEN DE MONTRÉAL (CSN)
4. STT DE L’HÔTEL REINE ELIZABETH - CSN
5. ST DU BONAVENTURE (CSN)
6. STT HÔTEL DES GOUVERNEURS PLACE DUPUIS (CSN)
7. STT DE HILTON LAVAL - CSN
8. STT DE L’HÔTEL QUALITY SUITES POINTE-CLAIRE (CSN)
9. STT HÔTEL RUBY FOO’S (CSN)
10. STT DE L’HÔTEL LORD BERRI - CSN
11. STT DU HOLIDAY INN SELECT SINOMONDE (CSN)
12. STT DU MARRIOTT CHÂTEAU CHAMPLAIN - CSN
13. STT DE L’HÔTEL HOLIDAY INN LAVAL MONTRÉAL - CSN
14. STT DU QUALITY INN CENTRE-VILLE - CSN
15. SEE DE L’HÔTELLERIE JARDINS DE VILLE - CSN
16. STT DE L’HÔTEL DELTA DE SHERBROOKE (CSN)
17. STT ESTRIMONT SUITES ET SPA (CSN)
18. STT DE L’HÔTEL QUALITY - CSN
19. SS DU CASTEL DE L’ESTRIE (CSN)
20. STT DE HILTON QUÉBEC (CSN)
21. STT DE L’HÔTEL PUR QUÉBEC (CSN)
22. ST DU MANOIR DU LAC DELAGE (CSN)
23. STT DE L’HÔTEL CLASSIQUE - CSN
24. SE DE L’HÔTEL DELTA QUÉBEC - CSN
25. STT DU COMFORT INN - POINTE-CLAIRE - CSN
26. STT DU COMFORT INN DORVAL - CSN
27. STT DES SUITES FAUBOURG ST-LAURENT - CSN