« Tel qu’entériné à majorité par le conseil d’unité d’accréditation de la fonction publique (CUAFP), réuni à Québec le 2 novembre, le premier mandat consiste en un débrayage général de soir, de fin de semaine et de jours fériés d’une durée illimitée, pouvant être déclenché au moment jugé opportun par le CUAFP. Le second s’articule autour d’un mandat de grève générale illimitée, qui peut être utilisé en minutes, en heures ou en jours, au moment choisi par le CUAFP », précise Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.
De plus, les membres du CUAFP ont majoritairement adopté une proposition visant à mandater la secrétaire du SPGQ pour convoquer une assemblée générale des membres de la fonction publique dans les meilleurs délais. Lors de cette assemblée, il sera recommandé aux membres d’autoriser l’unité d’accréditation à utiliser le fonds de grève du SPGQ et à recourir à une cotisation spéciale pour constituer une caisse de grève complémentaire. Celle-ci servira à soutenir financièrement les grévistes, en particulier pour compenser leur perte de revenu.
« Pour la première fois de l’histoire du SPGQ, les personnes professionnelles de la fonction publique québécoise se constitueront une caisse de grève complémentaire. Il s’agit là d’un message fort pour le présent, mais aussi pour l’avenir. », ajoute M. Bouvrette.
Ces décisions revêtent une importance cruciale pour le SPGQ. Elles reflètent le rejet catégorique de l’offre de 10,3 % sur cinq ans de François Legault et Sonia Lebel, qui est perçue par les membres de la fonction publique comme arrogante et insultante.
« Cette proposition est vécue comme un affront flagrant à leur égard, suscitant un profond sentiment d’injustice, d’autant plus que les élus de l’Assemblée nationale bénéficient d’une augmentation de rémunération de 30 %. De plus, un comité indépendant recommande une hausse de 17 % sur quatre ans pour les procureurs de la Couronne. Une telle disparité de traitement est inacceptable et offensante. Le plus important syndicat de personnel professionnel du Québec ne tolérera pas de telles démonstrations de mépris », conclut Guillaume Bouvrette.
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