Lucie Longchamps, elle-même RSG et membre du comité national de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), rappelle que les RSG sont toujours sans entente depuis le 1er novembre 2013 : « Les choses ont assez duré. Mais il n’est surtout pas question d’accepter l’inacceptable, soit 0,14 $ par enfant par jour pour chacune des deux premières années d’une entente, ce qui équivaut à 0,08 $ l’heure ! Les RSG n’ont pas à faire les frais d’une politique d’austérité et d’appauvrissement alors que, d’un autre côté, des groupes de professionnels comme les médecins ou encore les pharmaciens d’hôpitaux vont voir leur rémunération haussée de 20 à 40 % au cours des prochaines années. La vie coûte cher pour tout le monde, y compris pour les RSG qui seraient particulièrement pénalisées avec les offres du gouvernement. Nous voulons l’équité avec nos consœurs éducatrices en centres de la petite enfance, comme les 19 000 médecins l’ont acquise, et comme s’apprêtent à l’obtenir les parlementaires de l’Assemblée nationale. »
Rappel des demandes des RSG
Les éducatrices en CPE ont droit, à l’embauche, à 13 congés payés additionnels à ceux octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013, conformément à leurs demandes déposées en juin 2014. Elles réclament aussi que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 540 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le Ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, ce qui est largement en deçà du coût de la vie.
« Il n’y a pas de raison justifiant que le gouvernement traite les responsables de service de garde différemment d’autres groupes de professionnels ou de hauts fonctionnaires déjà bien rémunérés, lance pour sa part Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN. C’est une question d’équité et de justice. Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou ! Quand on regarde les offres ridicules faites aux responsables en service de garde du Québec, il n’est pas surprenant de voir certaines d’entre elles quitter le modèle de services de garde régis pour joindre les services de garde privés non régis et non réglementés. En fait, c’est à croire que le gouvernement fait tout pour favoriser leur retour au privé. »