Améliorer les conditions de travail dans les centres jeunesse
La négociation qui se poursuit actuellement dans le secteur public touche directement les centres jeunesse. Le syndicat des employé-es du Centre jeunesse de Laval a d’ailleurs obtenu un mandat de grève de 89% pour faire débloquer la négociation avec le gouvernement. Les travailleuses et travailleurs des centres jeunesse de la région ont vu leurs conditions de travail se dégrader fortement dans les dernières années, alors que les centres jeunesse se sont vus imposer plus de 20 millions de dollars de compressions dans la dernière année. Pour améliorer la situation, les syndicats demandent au gouvernement de mettre un terme à l’appauvrissement du personnel et ils proposent des solutions pour améliorer la qualité de vie au travail et cesser le recours à la privatisation.
« Le personnel du Centre jeunesse de Laval travaille au quotidien avec des jeunes vulnérables qui ont besoin de services pour leur assurer un bel avenir. Dans les dernières années, les gouvernements ont abandonné les centres jeunesse. Les taux de maladie augmentent, les abolitions de postes accentuent la charge de travail, alors que les taux de signalement continuent d’augmenter. Pour nous, cette négociation est l’occasion de rappeler le gouvernement à ses responsabilités vis-à-vis de notre jeunesse », lance Pierre Crevier, président du syndicat des employé-es du Centre jeunesse de Laval.
Défendre la mission jeunesse face à l’austérité
La FSSS-CSN a lancé l’an dernier la campagne Grandir dans la dignité afin de mettre en lumière la situation préoccupante des centres jeunesse. En demandant un moratoire sur les compressions, la FSSS exigeait du gouvernement qu’il prenne acte du fait que l’austérité a pour conséquence de mettre en péril la mission des centres jeunesse. Lorsque l’employeur refuse de remplacer des intervenants de l’équipe de santé mentale qui sont absents et ce malgré le besoin criant que nous constatons il met nos jeunes en péril.
« La mission des centres jeunesse est de plus en plus menacée. Nous avons subi des compressions importantes, ce qui a eu des effets directs sur les services que nous donnons aux jeunes vulnérables et leurs familles. À cela s’ajoute le projet de loi 10, qui vient noyer la mission des services sociaux dans des structures mammouths très éloignées de la réalité des jeunes vulnérables. Avec cette négociation, nous lançons un signal d’alarme à la population : si le gouvernement continue de s’attaquer aux centres jeunesse, ce sont les jeunes de notre région qui en feront les frais. Nous avons des solutions crédibles pour améliorer les choses. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement Couillard », de conclure Pierre Crevier.