« Cette triste histoire rappelle la situation misérable dans laquelle vivent les communautés autochtones du Québec. Ce n’est pas le temps de trouver des coupables, mais de travailler pour briser le cercle vicieux de la violence et de la pauvreté et d’aller au fond des choses, notamment les relations entre les corps de police et les peuples autochtones. Comme premier geste, il est nécessaire de s’assurer que la police n’enquête pas sur elle-même dans des cas comme celui-ci. Le Bureau d’enquête indépendante doit être actif le plus rapidement possible, le temps presse ».
Pour la députée, la mort du jeune Algonquin à Lac Simon hier, les événements de Val-d’Or, et plus récemment les dénonciations de femmes autochtones d’autres communautés concernant des crimes sexuels d’agents de la SQ, ont ouvert une boîte de Pandore que le gouvernement ne peut refermer sans se poser des questions de fond. Lorsque l’on ajoute à cela le cri d’alarme lancé par la Protectrice du citoyen sur les conditions de détention des prisonniers au Nunavik, les vagues de suicides sans précédent dans diverses communautés, la mort d’un grand nombre d’enfants autochtones, il devient impératif d’agir.
« Le gouvernement du Québec doit discuter d’égal à égal avec les organisations autochtones pour identifier les actions prioritaires à mettre en œuvre. Une panoplie d’autres options sont connues ! La mise en place d’une politique contre la discrimination envers les peuples autochtones, revoir la formation des policiers, concrétiser les recommandations de la commission Vérité et réconciliation, pour n’en nommer que quelques-unes. Un plan d’action pour réduire les problèmes sociaux et la discrimination vécue par les Autochtones partout au Québec doit être élaboré conjointement avec des représentant.e.s des Premières nations, ça presse ».