Édition du 17 décembre 2024

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Québec

Mise à jour économique du gouvernement Couillard – une revue de presse

Comme à l’habitude, Presse-toi à gauche regroupe pour vous l’ensemble des réactions des mouvements sociaux à la mise à jour économique du ministre des finances Carlos Leitão parues sur le fil de presse. Elles sont présentées en ordre chronologique décroissant, la plus récente en premier.


Redistribution des surplus budgétaires de plus de 2 G$, et combien pour les arts et la culture ?

MONTRÉAL, le 21 nov. 2017 - La Coalition La culture, le cœur du Québec constate avec déception et amertume l’absence d’investissement dans les arts et la culture, à l’occasion de la mise à jour économique effectuée par le ministre des Finances, Carlos Leitão. Malgré d’éloquentes démonstrations faites par le secteur des arts et de la culture aux représentants gouvernementaux lors des consultations sur la politique culturelle, le gouvernement de monsieur Couillard ignore une fois de plus la précarité économique dans laquelle sont plongés des dizaines de milliers d’artistes et de travailleurs culturels du Québec.

Arts de la scène, arts visuels, métiers d’art, littérature, cinéma, télévision, musées, salles d’exposition, salles de spectacle, nouveaux médias et patrimoine sont tous constitutifs d’un héritage culturel menacé par l’inaction gouvernementale. Omniprésente dans la vie de tous les Québécois, la culture et ceux qui l’incarnent forment une richesse nationale en droit de bénéficier d’un soutien suffisant de l’État. Lors de la rencontre prévue en décembre avec la ministre de la Culture et des Communications, madame Marie Montpetit, les membres du comité directeur de la Coalition espèrent recevoir un message clair et rassurant quant à l’engagement significatif et durable du gouvernement.

Les questions liées aux arts et à la culture doivent transcender la politique partisane et les réinvestissements ne doivent pas attendre les calendriers électoraux pour être annoncés. Le gouvernement doit sentir l’urgence de la situation et prendre la mesure de notre détermination à remettre la culture au centre des priorités gouvernementales.

Quelques mots sur la Coalition La culture, le cœur du Québec (CCCQ)

La Coalition La culture, le cœur du Québec est née des suites de la campagne La culture, le cœur du Québec - Pour des carrières durables en culture, lancée le 14 février 2017. Menée par un comité directeur composé des représentants d’une dizaine d’organismes membres, elle regroupe à ce jour quarante-cinq organismes rassemblant près de 150 000 artistes et travailleurs culturels. Par cette Coalition, le milieu culturel s’unit pour militer en faveur de meilleures conditions pour les ressources humaines en culture.

Source :
LE COMITÉ DIRECTEUR DE LA CCCQ
Christine Bouchard | En Piste - regroupement national des arts du cirque
Gilles Charland | Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son
Fabienne Cabado | Regroupement québécois de la danse
Louise Chapados | Conseil des métiers d’art du Québec
Bastien Gilbert | Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec
Isabelle L’Italien, Conseil québécois des arts médiatiques
Sylvie Meste | Conseil québécois du théâtre
Franck Michel | Culture Montérégie
Sonia Pelletier | Regroupement des arts interdisciplinaires du Québec
Julie-Anne Richard | Réseau indépendant des diffuseurs d’événements artistiques unis
Dominic Trudel |Conseil québécois de la musique

SOURCE Coalition La culture, le coeur du Québec


Mise à jour économique - Tout ça pour ça ! (FIQ)

MONTRÉAL, le 21 nov. 2017 - « Après avoir coupé plus d’un milliard de dollars dans le réseau de la santé, après avoir appauvri les familles et la classe moyenne durant des années, voici que, à un an de l’élection, notre bon gouvernement libéral se lance dans une opération de saupoudrage de bonbons électoraux. Le ministre des Finances nous présente sa mise à jour économique comme quelque chose de merveilleux. Si au moins, le gouvernement allait remettre à la population québécoise tout ce qui lui a enlevé. Il n’en est rien. On nous prend vraiment pour des valises ! C’est en ces termes que la présidente de la FIQ, Régine Laurent, a réagi à la mise à jour économique présentée aujourd’hui par le ministre des Finances, Carlos J. Leitão.

Pour la FIQ, c’est une opération cynique classique. On coupe, coupe et on coupe encore en début de mandat et les surplus arrivent juste avant les élections pour financer les engagements du parti.

« Les soins et les services aux patients sont réduits. L’accessibilité ne s’est pas améliorée, et ce, sans parler de la piètre situation de nos aînés. Les professionnelles en soins sont continuellement en surcharge de travail. Ce que le gouvernement annonce aujourd’hui en santé ne couvrira même pas ce qu’il a coupé ces dernières années. Et si le passé est garant de l’avenir, la grosse part des budgets ira encore dans les augmentations de salaire aux médecins. Vous comprendrez qu’on a de la difficulté à se réjouir et qu’on a toutes les raisons d’être sceptiques », a conclu Régine Laurent.

SOURCE Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ


Mise à jour économique - « La gestion libérale, c’est comme le principe du yo-yo » - Gabriel Nadeau-Dubois

MONTRÉAL, le 21 nov. 2017 - La mise à jour économique présentée par le ministre des Finances est la preuve irréfutable que l’austérité libérale n’était pas nécessaire pour atteindre l’équilibre budgétaire rappelle le porte-parole solidaire et député de Gouin, Gabriel Nadeau-Dubois.

« Ce qu’on apprend aujourd’hui, c’est que la valeur de trois ans de coupes dans les services à la population, c’est 278$ en baisses d’impôts. Ça, c’est 11$ par chèque de paye ! Donc la question que les gens doivent se poser ce soir, c’est : est-ce que ça a valu la peine ? Pour Québec solidaire, la réponse est non. 11 $ par chèque de paye, ça ne vaut pas des écoles en ruines, ça ne vaut pas un bain par semaine, ça ne vaut pas des listes d’attente pour voir un médecin. Le jeu n’en vaut pas la chandelle », soutient M. Nadeau-Dubois.

Québec solidaire tient à rappeler que les investissements réannoncés aujourd’hui ne viennent que combler les coupes des dernières années. 

« La gestion libérale, c’est comme le principe du yo-yo. Ils désinvestissent en début de mandat, et dans l’année électorale ils réinvestissent au même endroit pour s’acheter les élections. M. Leitão dit qu’il a mis la maison en ordre. Ce qu’il ne dit pas par contre, c’est que c’est lui qui a saccagé la maison au cours des trois dernières années. Pour moi, c’est de l’incompétence pure et simple. La situation fiscale n’a jamais été aussi dramatique que M. Leitão et Couillard le laissaient entendre. Ils ont fait peur au monde inutilement », rappelle le député de Gouin.

Québec solidaire invite le gouvernement libéral à plus de compétence et moins d’opportunisme d’ici la fin de son mandat qui tire à sa fin. La population québécoise n’oubliera pas la mauvaise gestion libérale et le manque d’intégrité de ce gouvernement en raison d’une baisse d’impôt.

SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire


Mise à jour économique - « On ne construit pas des services publics solides en jouant au yoyo » - Louise Chabot, présidente de la CSQ

MONTRÉAL, le 21 nov. 2017 - « Il y a quelque chose de profondément choquant de voir ce gouvernement qui a coupé à tout vent dans les services publics se retrouver maintenant assis sur une montagne d’argent qu’il se décide à réinjecter bien partiellement, un an avant les élections. Or, on ne construit pas des services publics solides en jouant au yoyo avec les finances publiques. »
La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, réagit ainsi à la mise à jour économique du ministre des Finances, Carlos Leitao.

« On a besoin d’une vision à long terme et d’une gestion solide et stable des finances publiques, pas de grandes vagues de compressions suivies de réinvestissements cosmétiques, comme nous sert ce gouvernement », soutient Louise Chabot.

Baisses d’impôt : nouvelle ronde de compressions en vue

La présidente réitère que la CSQ est opposée aux baisses d’impôt qui privent l’État de revenus pour soutenir les services et les programmes offerts à la population. Cette nouvelle baisse d’impôt jumelée à toutes celles annoncées depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Couillard s’élève pour cette année à 2,65 milliards de dollars.

« Les surplus dégagés par les compressions ont été accumulés sur le dos des employés du secteur public et au détriment du bien-être de la population. Aujourd’hui, on annonce que ces surplus serviront à plus d’un milliard pour des baisses d’impôt, alors que seulement 185 millions seront réinvestis dans les services. C’est un choix franchement irresponsable », déplore Louise Chabot.

Réinvestissements : bien loin du compte

Bien que les réinvestissements dans les services soient évidemment bienvenus, notamment les 500 professionnels annoncés dans le réseau de l’éducation et les 120 ressources additionnelles en enseignement supérieur, la Centrale considère toujours qu’on est loin du compte : « Dans un contexte où les compressions accumulées s’élèvent à 700 millions de dollars en éducation et 200 millions en petite enfance, ce ne sont pas les 60 millions annoncés pour 2018-2019 qui effaceront les dommages causés en début de mandat », ajoute la présidente de la CSQ.

Concernant le 100 $ par année alloué par enfant d’âge scolaire, la CSQ est d’avis qu’il s’agit d’une manœuvre électoraliste et qu’il aurait été beaucoup plus efficace d’investir ces sommes dans le réseau scolaire et de réglementer les frais facturés aux parents pour les fournitures scolaires.

Enfin, la CSQ prend acte des sommes prévues au plan de lutte à la pauvreté, mais elle jugera l’arbre à ses fruits lorsque le ministre Blais présentera son plan au cours des prochains jours.

Une réflexion s’impose

« En cette année préélectorale, je crois qu’une grande réflexion de société s’impose. Les baisses d’impôt, on ne doit pas se leurrer, riment avec des services publics moins accessibles et de moins bonne qualité. Souhaitons-nous que le Québec poursuive dans cette voie ? Poser la question, c’est y répondre », conclut la présidente de la CSQ.


SOURCE CSQ

Mise à jour économique : pour l’APTS, des baisses d’impôt au goût amer du cynisme et de l’électoralisme

LONGUEUIL, QC, le 21 nov. 2017 - « Le 2,3 milliards en baisses d’impôt que nous annonce aujourd’hui le ministre des Finances, Carlos Leitão, s’est fait sur le dos des usagers, du personnel du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que de l’ensemble des services publics au Québec, s’indigne Carolle Dubé, présidente de l’APTS. Ce sont des bonbons au goût amer de cynisme et d’électoralisme. »

Depuis 2015, le gouvernement a retranché plus de 1,5 milliards de dollars dans le budget consacré à la santé et aux services sociaux. « Les premières victimes de ces compressions ont été les personnes les plus vulnérables de notre société : les personnes âgées et celles atteintes de problèmes de santé mentale, entre autres. Aujourd’hui, le gouvernement essaie de se redonner une crédibilité en réinvestissant des grenailles dans le réseau à un an des prochaines élections. Au lieu de sabrer partout au cours des dernières années, le gouvernement aurait mieux fait de prendre soin de sa population, rappelle la présidente, comme il en a le devoir. »

Pour l’APTS, ces réinvestissements sont bien entendu les bienvenus, mais ils n’arriveront pas à réparer l’ensemble des dégâts causés par les compressions. « L’exercice d’aujourd’hui consiste surtout à remettre de la peinture sur les murs de la fameuse « maison en ordre », expression chère au ministre des Finances. Nous ne sommes pas dupes, prévient Carolle Dubé, nous voyons bien que les murs craquent et que les fondations sont fragilisées. »

Par ailleurs, l’APTS surveillera de près le dépôt du troisième plan d’action de lutte à la pauvreté. « Au nom du déficit zéro, le gouvernement a considérablement fragilisé les CLSC. Ceux-ci sont pourtant des acteurs clés dans la lutte à la pauvreté, notamment à travers l’action communautaire. En supprimant de nombreux postes d’intervenant·e social·e et communautaire, le gouvernement ne s’est pas donné les moyens de lutter efficacement contre la pauvreté, s’inquiète la présidente. On aura beau avoir les meilleures intentions, encore faut-il pouvoir les mettre en œuvre sur le terrain. »

SOURCE Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)


Mise à jour économique du Québec - Des baisses d’impôt qui coûtent collectivement très cher, dénonce la CSN

MONTRÉAL, le 21 nov. 2017 - « L’exercice des plus électoralistes auquel nous convie le ministre Leitão ne réussit absolument pas à nous faire oublier les effets des mesures d’austérité du gouvernement Couillard depuis son élection, en 2014 », a dénoncé le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau.

« Ces baisses d’impôts annoncées sont très chèrement payées, lorsqu’on voit la détérioration des services publics et la surcharge de travail constatée chez toutes les catégories de personnel causées par les politiques restrictives des libéraux, a-t-il poursuivi. Il ne fait aucun doute que ces allégements fiscaux et la faiblesse du réinvestissement annoncé en santé et en éducation sont assumés à même le sous-financement des services publics et les coupes budgétaires draconiennes découlant des budgets Leitão. »

Selon la CSN, les familles seront nombreuses à utiliser les baisses d’impôts pour assumer les services qui ont été réduits ou qui ont carrément disparu, du fait de l’austérité libérale. « Collectivement, au vu de l’état des services publics et des programmes sociaux, la réduction du fardeau fiscal coûte très cher », a mentionné Jacques Létourneau.

Le montant additionnel de 1,1 milliard $ sur 6 ans en santé et en éducation est nettement insuffisant et ne comble absolument pas les ravages causés par les mesures d’austérité appliquées par le gouvernement Couillard. En fait, selon les données du Conference Board, c’est plus de 3,2 milliards en santé et 1 milliard en éducation qui seraient nécessaires pour répondre aux besoins de la population.

En effet, l’institut établit à 5,2 % la croissance annuelle des dépenses de programmes, alors que le gouvernement Couillard a limité les dépenses en santé à 3 % en moyenne depuis son élection et à 2,1 % en éducation.

En fin de compte, on comprend que son objectif demeure le démantèlement de l’État social québécois en privilégiant les versements au Fonds des générations et en négligeant de financer adéquatement les services publics et les programmes sociaux. Depuis 2015-2016, c’est plus de 10 milliards $ qui ont été accumulés en surplus, avant le versement au Fonds des générations. « Des montants qui auraient été nécessaires à l’État pour répondre à ces missions fondamentales, a indiqué Jacques Létourneau.

« En continuant de sous-financer les services publics et les programmes sociaux, les besoins en évolution de la population ne seront jamais comblés. Le Québec sera alors maintenu dans une austérité permanente. »

SOURCE CSN


Mise à jour économique - La grande séduction se poursuit (FAE)

MONTRÉAL, le 21 nov. 2017 - Pour la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), la mise à jour économique, dévoilée aujourd’hui par le ministre des Finances Carlos Leitao, n’est qu’une grande opération de séduction à moins d’un an des élections. La réallocation de quelques dizaines de millions de dollars en éducation, bien en deçà du 1,3 milliard de dollars que les libéraux de Philippe Couillard ont amputé au réseau des écoles publiques, prouve que le gouvernement actuel a erré et que l’austérité imposée aux Québécoises et Québécois était inutile.

« C’est trop peu, trop tard ! Cette grande séduction ne convainc personne que l’éducation constitue la priorité du gouvernement libéral », tranche Sylvain Mallette, président de la FAE. « Des milliers d’élèves ont subi les conséquences d’une austérité programmée, injustifiée et déconnectée des besoins de la société québécoise. En raison des retards accumulés, certains élèves subiront toute leur vie les conséquences de l’obsession budgétaire libérale. Quand le gouvernement réinvestira dans l’éducation à la hauteur des coupes qu’il a faites, les enseignantes et enseignants pourront commencer à considérer le sérieux de sa démarche. En attendant, tout ce que l’on constate, c’est que le gouvernement Couillard finance des baisses d’impôt à même nos services publics pour se faire réélire. Ce que l’on voit, c’est le pire de la politique ! », a surenchéri, M. Mallette.

D’ailleurs, la FAE précise que pour les six prochaines années, à peine 56 millions de dollars de plus seront réinvestis annuellement dans le milieu de l’éducation, incluant l’embauche de 500 professionnelles et professionnels. « Le gouvernement de Philippe Couillard a usé de la même tactique lors du dernier budget, soit des sommes allouées sur plusieurs années, pour faire croire qu’il réinvestissait massivement. Encore faut-il que les promesses faites soient tenues ! Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, n’est toujours pas en mesure de faire la démonstration que 1 500 nouvelles personnes se sont véritablement ajoutées aux ressources existantes dans le réseau public d’éducation depuis septembre dernier, et ce, malgré la promesse faite au printemps 2017. Il a beau en promettre encore 500 aujourd’hui, rien n’indique que cette mesure se concrétisera », conclut M. Mallette.

La FAE regroupe huit syndicats qui représentent plus de 34 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les 900 membres de l’Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).

SOURCE Fédération autonome de l’enseignement (FAE)


Mise à jour économique : Des bonbons électoraux sur le dos des plus pauvres ! (Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec)

MONTRÉAL, le 21 nov. 2017 - Les annonces faites aujourd’hui, dans la mise à jour économique, ont certes l’air de profiter aux familles québécoises. Et c’est un fait que, plusieurs d’entre elles accueilleront favorablement le fait de recevoir un chèque de 100 $ par enfant à la prochaine rentrée scolaire. D’autres encore applaudiront les baisses d’impôt qui leur permettront de garder 500 $ de plus dans leurs poches en plus de ne plus avoir à payer la taxe santé. Mais tous ces bonbons à saveur électorale suffiront-ils à faire oublier les coupes subies, ces dernières années, en éducation, en santé et dans les services de garde ? Pour la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, c’est loin d’être certain…

« Pour les familles que nous représentons, c’est certain que le fait de recevoir un chèque pour s’acquitter de la facture (de plus en plus salées) des fournitures scolaires va les aider, mais celles qui sont trop pauvres pour payer des impôts ne verront pas leur situation s’améliorer véritablement », précise Sylvie Lévesque, directrice générale de la Fédération. « Par ailleurs, les investissements annoncés dans le réseau de l’éducation réussiront-ils à effacer les reculs engendrés par les coupes sauvages assenées ces dernières années dans les services, dont ceux destinés aux élèves en difficulté ? », poursuit-elle. Rappelons également les hausses importantes des frais de garde qui ont accablé des milliers de familles avec la mise en place de la modulation des tarifs et la fin des garderies à 7$.

Pour ce qui est de la lutte contre la pauvreté, il faudra attendre le dévoilement du Plan d’action gouvernemental pour en apprendre davantage. La FAFMRQ surveillera de près le contenu du document, mais si on se fie aux annonces faites aujourd’hui, les montants viseront surtout l’incitation au travail et le détestable Programme objectif emploi. Quand on sait que des dizaines de milliers d’enfants sont encore privés de la pension alimentaire versée en leur nom, simplement parce que le parent avec lequel ils vivent est prestataire de l’aide sociale ou des prêts et bourses, la moindre des choses serait de mettre fin à cette injustice. Il est inacceptable que, dans un tel contexte de surplus budgétaires, on fasse encore le choix de jouer au Père Noël à coup de baisses d’impôts et de laisser des centaines de milliers de personnes et de familles dans la grande pauvreté !

SOURCE Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec


Mise à jour économique du gouvernement - Le gouvernement ne reconnait toujours pas l’importance de rebâtir l’expertise interne, dénonce le SPGQ

QUÉBEC, le 21 nov. 2017 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) dénonce l’absence de volonté du gouvernement de réellement rebâtir l’expertise interne au sein de la fonction publique québécoise.

« Avec sa mise à jour économique le ministre des Finances, Carlos Leitão, ne fait que présenter ce à quoi tout le monde s’attendait, des baisses d’impôts financées par de longues années d’austérité », rappelle Richard Perron, président du SPGQ.

Cependant, cette mise à jour à saveur électorale ne laisse rien entrevoir d’un réinvestissement dans l’expertise de l’État, comme le demande la commission Charbonneau. Rappelons que les professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec composent avec un retard de rémunération globale de 23 % par rapport à leurs homologues d’autres fonctions publiques.

« Les membres du SPGQ accumulent les retards salariaux depuis 30 ans, tandis que les médecins se font offrir de généreuses augmentations salariales et les cadres de l’État voient leur fonds de pension renfloué de 2 milliards $. Il est fondamental de financer adéquatement les ministères et organismes afin d’embaucher les effectifs nécessaires pour offrir des services de qualité. Pour ce faire, le gouvernement doit offrir des salaires concurrentiels, ce qui n’est pas le cas actuellement », soutient M. Perron.

Les surplus cumulés par le gouvernement ces dernières années auraient pu, en partie, servir à financer une reconstruction de l’expertise publique. Expertise qui, faut-il encore le rappeler, est un rempart essentiel contre la collusion et la corruption. Cette mise à jour économique était une occasion en or pour le faire.

« Le gouvernement doit réduire sa dépendance à la sous-traitance, notamment dans le domaine des technologies de l’information. Lorsqu’un consultant privé, payé 2,5 fois plus cher qu’un professionnel en informatique du gouvernement, rédige un appel d’offres ou contribue à l’élaboration des besoins liés à l’appel d’offres pour ensuite être embauché par la firme qui obtient le contrat, c’est le signe criant d’un problème aigu auquel le gouvernement doit mettre un terme. Une réalité, encore une fois ignorée par le gouvernement », conclut Richard Perron.

SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)


La FTQ réagit à la mise à jour économique

« Nous ne sommes pas dupes. Moins d’impôts c’est moins de services. » - Daniel Boyer, président de la FTQ

MONTRÉAL, le 21 nov. 2017 - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) juge sévèrement les mesures annoncées dans le cadre de la mise à jour économique du gouvernement libéral. Parce que nous aurions souhaité des réinvestissements massifs dans les grands réseaux de la santé, de l’éducation et dans les programmes sociaux. « C’est choquant de la part de ce gouvernement qui a sabré sans retenue le financement des services publics et qui décide, à l’approche des élections, d’offrir des sommes dérisoires en échange de services publics dégradés. Comment aider les familles les plus pauvres avec ça ? », questionne le président de la FTQ, Daniel Boyer.

« Les coupes imposées font mal à la population, surtout aux personnes plus démunies. Il est faux de prétendre que le peu qu’investit Québec dans les services publics compense le manque à gagner des coupes précédentes. Il n’y a pas de quoi se "péter les bretelles". Les Québécois et les Québécoises ne sont pas dupes », ajoute le président. 

Quant à la somme de 2,6 milliards sur 6 ans que veut injecter Québec dans la lutte contre la pauvreté, cela est un incontournable compte tenu des besoins, tout en souhaitant que cela soit un véritable plan de lutte pour sortir les gens de la pauvreté. « Pour la FTQ, l’une des meilleures façons de lutter contre la pauvreté est d’augmenter les salaires de tous, à commencer par le salaire minimum à 15 $ l’heure, ce que refuse toujours de faire le gouvernement libéral uniquement pour des raisons idéologiques, cela est décevant. L’économie va bien, c’est le temps d’agir », mentionne Daniel Boyer.

Si nous saluons les investissements annoncés pour les régions, nous devons cependant une fois de plus dénoncer les milliards de dollars injectés dans le Fonds des générations. Selon la centrale, les sommes versées à la réduction de la dette seraient mieux utilisées si elles étaient consacrées à l’amélioration des services publics, par exemple dans les CHSLD, les CPE et les infrastructures. « Les besoins ne manquent pas, ce qui manque c’est une réelle volonté politique de redonner à la population ce que ce gouvernement de l’austérité a coupé. Déshabiller Pierre pour habiller, à demi, Paul n’est pas une stratégie économique. Après trois années d’austérité pour dégager des surplus dont une partie s’accumule dans un fonds, est-ce là le plan, la vision du gouvernement ? », ajoute le président de la FTQ, Daniel Boyer.

SOURCE FTQ


Mise à jour économique et lutte à la pauvreté - Les fruits empoisonnés de l’austérité (Collectif pour un Québec sans pauvreté)

QUÉBEC, le 21 nov. 2017 - Aujourd’hui, c’est toute la stratégie électorale du gouvernement québécois qui est mise au jour. En outre, il en a profité pour confirmer que la lutte à la pauvreté est la dernière de ses préoccupations.

« Le gouvernement ne voit pas l’urgence d’agir pour lutter contre la pauvreté mais, à l’approche des élections, il a vu l’urgence de faire quelques cadeaux électoraux, lance Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté. Il a ainsi fait le choix de réduire les impôts de 1 milliard $. Sur cinq ans, cela représente 5 milliards $ en moins qui auraient notamment pu servir à améliorer les conditions de vie des personnes en situation de pauvreté. »

« De notre point de vue, le stratagème est proprement insultant, car il s’agit de cadeaux empoisonnés, poursuit M. Petitclerc. D’un côté, n’oublions pas que les baisses d’impôt d’aujourd’hui sont les déficits de demain. De l’autre, rappelons que les surplus budgétaires ont été gagnés au prix d’un étouffement des services publics. Les 200 millions $ par année qu’il réinvestira en santé et en éducation apaiseront à peine certaines crises engendrées par les années d’austérité budgétaire. »

« À quoi bon disposer de quelques centaines de dollars de plus dans nos poches si les services publics sont de moins en moins accessibles, s’il faut payer ou attendre toujours plus pour avoir accès à des places en garderie ou à des spécialistes, par exemple ? se demande M. Petitclerc. Faut-il rappeler que la protectrice du citoyen a souligné à quelques reprises que ce sont les "personnes vulnérables" qui avaient le plus souffert des compressions budgétaires des dernières années ? »

Faire le choix de ne pas lutter contre la pauvreté

« Voilà plus de deux ans que nous attendons le troisième plan d’action gouvernemental en matière de lutte à la pauvreté et que le gouvernement promet qu’il sera ambitieux, affirme Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté. L’aperçu que nous en avons aujourd’hui nous laisse craindre qu’il ratera encore une fois l’objectif d’amener le Québec au rang des nations industrialisées comptant le moins de personnes en situation de pauvreté. »

« En effet, toujours selon Mme Larivière, le ministre Blais promet de faire sortir 100 000 personnes de la pauvreté en amenant leur revenu jusqu’au montant de la Mesure du panier de consommation (MPC), soit 17 716 $ pour l’année de référence 2016. Or, la MPC représente le montant nécessaire à la couverture des besoins de base reconnus (logement, habillement, alimentation, transport et autres), mais la seule couverture de ces besoins est loin d’être synonyme de sortie de la pauvreté. »

« Aujourd’hui, le gouvernement a fait le choix de continuer de pelleter le problème de la pauvreté par en avant, poursuit Mme Larivière. 2,6 milliards $ d’investissements additionnels d’ici 2023, c’est tout d’abord nettement insuffisant pour nous permettre de tendre vers un Québec sans pauvreté. En plus, il est incompréhensible que le gros des investissements soit prévu seulement dans six ans (700 millions $ en 2023) alors que 760 000 personnes vivent déjà dans la grande pauvreté. »

« Après cette mise à jour économique, nous avons hâte de voir ce que nous réserve le ministre Blais avec le prochain plan de lutte à la pauvreté. Fera-t-il le choix de maintenir des centaines de milliers de personnes dans la misère ? Devant les choix budgétaires de son gouvernement, nous n’avons pas les moyens d’être optimistes. »

SOURCE Collectif pour un Québec sans pauvreté


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