Tiré du site du NPA, 15 septembre 2020
Commission nationale écologie
La 5G est la mise en place de nouvelles normes de fonctionnement des réseaux de télécommunication, l’utilisation de très hautes fréquences et l’installation d’une infrastructure matérielle lourde (satellites, antennes relais, réseaux de fibres optiques).
Centralisation des dispositifs de contrôle
Les débits seront 10 fois plus élevés que ceux de la 4G ; le délai de transit d’une donnée sera divisé par 10, avec un temps de réponse d’à peine une milliseconde, une réactivité cruciale pour l’industrie pour faire émerger des usages comme le transport autonome, ou l’utilisation militaire ; et surtout, la 5G, qui supporte un nombre très important de connexions, multipliera le nombre d’objets connectés simultanément au réseau, qualité indispensable au développement de l’Internet des objets. Mais la 5G permettra une centralisation poussée de tous les dispositifs de contrôle.
La 5G devrait concerner tous les aspects de notre vie personnelle et professionnelle, toutes les dimensions de l’activité industrielle, culturelle et sociale. Chez soi, les objets seront connectés, consultables et pilotables à distance ; à l’extérieur, à côté de l’automatisation des voitures ou des transports en commun, ce sont tous les moyens de surveillance qui seront boostés (vidéosurveillance, reconnaissance faciale…).
Aucun garde-fou conséquent
L’ARCEP (Autorité́ de régulation des communications électroniques et des postes) présente la 5G comme le moteur d’un changement industriel et commercial menant à une société « ultra connectée ». Pour les capitalistes, elle constitue un enjeu majeur de développement, combinant recherche du profit par une multiplication des objets de consommation, contrôle centralisé des comportements individuels et surveillance permanente des populations.
Il n’est donc pas étonnant que les gouvernements soutiennent les lobbys industriels et financiers, sans aucun garde-fou conséquent. En France, Macron, dans son jargon de start-uper le confirme : « La France doit devenir le leader dans les combats de demain : l’internet des objets, l’intelligence artificielle, la convergence entre le numérique et les cleantech et toutes les technologies du greentech, la convergence entre le numérique et le healthcare. »
Risques et menaces
Mais les risques sont immenses.
– Menaces sur nos libertés publiques : ces nouveaux dispositifs renforceront les capacités de télésurveillance individuelle et collective.
– Risques écologiques : l’augmentation du nombre d’utilisateurs et d’usages entraînera une hausse importante des consommations d’énergie ; les « data centers » vont voir multiplié par sept le volume des données qu’ils stockent. L’utilisation de métaux rares va exploser, aggravant les nuisances environnementales et sociales dans les régions où ils sont extraits.
– Risques sanitaires : comme le demande l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), il est nécessaire de mener des études scientifiques sur les champs électromagnétiques émis par la 5G dans la bande de fréquences 3-4GHz… Sinon, l’innocuité de cette technologie n’étant pas démontrée, c’est faire une expérience sur l’ensemble de la population… prise pour « cobaye » !
Parce que le monde que nous prépare la 5G n’est pas le monde que nous voulons, nous serons à Lyon le 19 septembre pour demander l’arrêt du déploiement de la 5G et des expérimentations réalisées par les opérateurs de téléphonie mobile à l’insu de la population ; pour exiger le respect et l’application des lois et conventions sur la protection de l’homme, de l’enfant, de l’environnement ; pour défendre la sobriété énergétique contre toutes les illusions de croissance verte et de développement durable basés sur le tout électrique, le tout numérique.
Le programme et les revendications sur le site : https://linky-non-merci.info/appel-circ-2020
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