« Pour le dire simplement, on n’accepte tout simplement pas la décision de PFR. Ils ne peuvent pas lancer la serviette de cette manière et laisser tomber une centaine de travailleuses et travailleurs et l’ensemble de la communauté », a réagi Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Pour le syndicat, il est impératif que l’usine soit repartie à tout le moins pour de courts laps de temps, ne serait-ce que pour permettre aux travailleuses et travailleurs de se qualifier à l’assurance-emploi alors que la Prestation canadienne d’urgence (PCU) prendra fin dans quelques jours.
« En toute équité et justice, le travail au sein de l’entreprise doit être partagé. Et les frais trop importants invoquer par la compagnie ne tiennent pas la route. Résolu doit au moins ça à la communauté qui lui fournit les ressources humaines et la matière première qui lui ont permis de faire des profits au cours de toutes ces années », plaide M. Gagné.
Comme il l’a indiqué hier, le syndicat estime qu’une forme d’alternance entre les usines doit être mise en place pour permettre à l’ensemble des travailleurs de profiter des activités de l’entreprise tout en maintenant les usines en ordre.
Qu’attendons-nous pour convertir nos usines vers des créneaux d’avenir ?
Mais pour se sortir une fois pour toutes de cette crise, le syndicat appelle les élus de toutes les régions et les gouvernements à s’impliquer plus que jamais.
« On ne sait plus comment le dire, mais il faut absolument investir afin de convertir les papetières comme celle d’Amos dans la production de créneaux d’avenir. La forêt ne disparaîtra pas demain matin, il s’agit d’une ressource renouvelable. La recherche et développement a démontré combien la cellulose de bois a des applications presque à l’infini. Pourquoi est-ce que le Québec ne deviendrait-il pas un chef de file dans ce secteur ? C’est à nous d’innover ! » appelle le dirigeant syndical.
À court terme, le syndicat entend s’adresser aux différents élus de la région de l’Abitibi-Témiscamingue afin de former une cellule de crise comme il en existe une sur la Côte-Nord. Il compte aussi relancer les élus nationalement dans les régions impactées. Dans l’intervalle, il appelle la compagnie Résolu à revoir sa décision.
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