Le syndicat Unifor condamne fermement les propos de Ryam, qualifiant cette manœuvre de « totalement dépourvue de considération humaine ». Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor, exprime avec fermeté : « Nous assistons ici à une entreprise qui sacrifie le bien-être de toute une communauté pour prouver sa rentabilité à des tiers. Il est inadmissible de traiter ainsi les travailleuses et travailleurs comme de simples pions dans un jeu financier. Cette décision est à la fois inhumaine et irresponsable. RYAM se fait un coup de pub sur le dos d’une population entière. »
En outre, le syndicat dénonce vigoureusement l’absence de réaction de la part du ministre responsable de la région, Jean Boulet. Le gouvernement québécois devrait dénoncer les agissements d’une entreprise qui a bénéficié de fonds public et qui est en train de détruire un actif québécois afin de renforcer la position concurrentielle de ses installations américaines.
« La situation est des plus préoccupantes », déclare Stéphane Lefebvre, président de la section locale 233 d’Unifor. « Nous sommes confrontés à une ville entière mise en péril par les décisions unilatérales d’une entreprise américaine qui semble accorder peu d’importance au sort des travailleurs de Témiscaming. En plus de cela, nous observons un silence assourdissant de la part du ministre chargé de la région. Nous exigeons une intervention immédiate et décisive de la part du gouvernement pour sauvegarder les emplois et les communautés touchés par cette décision d’affaires. Ryam doit rendre des comptes, et nous nous attendons à ce que le gouvernement agisse rapidement pour corriger cette injustice. »
Le Syndicat Unifor en appelle à Ryam pour qu’elle reconsidère sa décision et qu’elle conserve l’intégrité du site industriel d’exception qu’est l’usine de Témiscaming. De même, il demande instamment au gouvernement provincial d’intervenir immédiatement pour préserver les emplois et les communautés touchés par cette crise.
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