« Les arrestations injustifiées m’ont profondément indignée, raconte Manon Massé, candidate de Québec solidaire dans Sainte-Marie Saint-Jacques. Je ne pense pas qu’un règlement municipal ait préséance sur la charte des droits et libertés. On bâillonne les gens qui manifestent pacifiquement alors qu’une certaine violence policière se poursuit dans l’impunité la plus totale. Je demande à tous les partis politiques présents sur la scène municipale de Montréal d’abroger le règlement qui oblige les organisateurs des manifestations de dévoiler à l’avance leur itinéraire », ajoute-t-elle.
Le Barreau du Québec et la Ligue des droits et libertés ont rappelé très justement que l’obligation de divulguer à l’avance le lieu exact et l’itinéraire d’une manifestation peut constituer, en certaines circonstances, une restriction trop importante à la liberté de réunion pacifique. Laquelle est garantie par les Chartes canadienne et québécoise.
André Frappier, porte-parole et président de Québec solidaire, rappelle le fait que depuis le sommet sur l’éducation supérieure, les manifestations se poursuivent et se ressemblent :
« On arrête sans discrimination. On essaie de dissuader des citoyens et citoyenne de s’exprimer librement. Où est passé le Parti québécois qui était solidaire d’une des mobilisations les plus grandes de l’histoire du Québec ? On attend toujours une enquête publique en bonne et due forme pour faire la lumière sur les agissements des forces de l’ordre. Ce serait un premier geste qui ramènerait la confiance. Il faudra en poser un autre : celui d’amnistier toutes ces personnes qui n’ont rien à se reprocher à part avoir voulu manifester pacifiquement, comme cela leur est garanti par notre démocratie », conclut-il.
Rappelons que Françoise David, députée de Gouin, parraine une pétition à l’assemblée nationale visant à cette amnistie : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-3567/index.html