« Les gens ici sont vraiment motivés à améliorer leur sort. Les membres du syndicat n’ont pas hésité à rejeter une entente de principe, car les salaires prévus n’étaient pas suffisants et que le temps supplémentaire s’appliquait à partir de 40 heures et non pas suite à la journée normale de travail. C’est simple, le temps supplémentaire est devenu la norme, mais étant donné que la plupart des postes sont de 7 jours sur 14, les heures supplémentaires sont payées à taux simple », constate Mélanie Beaulieu, présidente du syndicat local.
« Les moyens de pression vont aller en s’accroissant et pourraient aller jusqu’à la grève si les travailleuses et les travailleurs ne trouvent pas leur compte dans la négociation qui est en cours, explique Annie Potvin, conseillère au Syndicat québécois des employées et des employés de service (FTQ). La prochaine rencontre de négociation, que nous avons demandé depuis presque deux mois, aura lieu le 7 mai prochain. Si l’employeur veut éviter la grève, il connait les demandes syndicales. »
« La pénurie de main-d’œuvre dans les résidences privées pour personnes aînées est criante à la grandeur du Québec et Charlevoix n’y échappe pas, reconnait Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ. C’est clair que les problèmes de temps supplémentaire sont dus à cette pénurie et que des salaires qui ne sont pas compétitifs les amplifient. »
« Les travailleuses et les travailleurs de la résidence des Bâtisseurs peuvent compter sur l’appui du SQEES-FTQ. Nous les accompagnerons jusqu’à ce qu’ils se dotent d’une première convention collective qui soit à la hauteur de leurs attentes, même si cela doit passer par la grève », conclut Sylvie Nelson.
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