1. Les impacts de la perte de la prime de rétention de 8% sur les travailleuses et travailleurs du secteur de Sept-Îles et Port-Cartier ont été amenés sur la place publique comme jamais auparavant.
2. Le Président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, a été sensibilisé personnellement aux problématiques de sa demande, à la fois sur les services offerts en région et sur la qualité de vie des employé-es du secteur public dans la région.
3. Tous les partis d’opposition nous ont manifesté publiquement leur appui au maintien de la prime au cours des derniers jours.
« Il est indéniable aujourd’hui que la population et les élu-es de tout le Québec connaissent l’enjeu du retrait de cette prime et savent que nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre afin de contrer cette attaque à notre région toute entière. Nous avons rencontré le président de Conseil du trésor, Martin Coiteux à ce sujet et nous sommes conscients que cette question devra être abordée lors de prochaines rencontres de négociation entre le gouvernement et le Front commun » a souligné le président du Syndicat des technicien(ne)s et professionnel(le)s de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord-CSN, initiateur de la vigile, Yvon Payeur.
« Depuis déjà plus dix mois, les quelques 2500 travailleuses et travailleurs touchés par la prime vivent dans l’incertitude sur ce qui adviendra de leur revenu. C’est une situation absolument inacceptable » de rajouter Vincent Hamel Davignon, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep de Sept-Îles CSN.
Rappelons que les syndicats affiliés à la CSN ont entrepris une vigile sur la Colline parlementaire ce dimanche afin d’alerter la population sur les conséquences qu’aurait le retrait de cette prime de 8 %.
Quelque 2500 travailleuses et travailleurs des services publics de Sept-Îles et de Port-Cartier s’en trouveraient appauvris de plusieurs milliers de dollars. Ce sont quelque 10 millions dollars qui seraient soustraits de l’économie régionale. En outre, cette prime a été instaurée il y a 40 ans afin d’assurer que les établissements publics de la région puissent attirer et retenir la main-d’œuvre nécessaire au maintien de services publics de qualité pour la population de la région. Le coût de la vie plus élevé que la moyenne québécoise et la concurrence des salaires versés dans le secteur privé dans la région étaient en cause à l’époque : c’est toujours la réalité en 2015.
Calendrier de grève du Front Commun
« Nous devons maintenant retourner voir nos membres pour préparer les journées de grève prévues au calendrier du Front Commun » a souligné Yvon Payeur. « Une occasion en or pour nous d’aller mobiliser nos membres pour la suite de la négociation ! » a ajouté Vincent Hamel-Davignon.
Les syndicats CSN de la Fédération de la santé et des services sociaux, de la Fédération des employées et employés de services publics, de la Fédération des professionnèles et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec entendent poursuivre la bataille pour le maintien de la prime par divers moyen dans la région. Pour le président de Conseil central de la Côte-Nord, Guillaume Tremblay, il s’agit d’une question prioritaire pour la vitalité de la région. « L’économie régionale est malmenée. Si nous ne pouvons plus assurer les services publics auxquels a droit la population, cela aura un effet sur les choix de vie et de carrière de nombreux Nord-côtiers qui pourraient choisir de s’exiler vers les grands centres. Nous ne relâcherons pas la pression. Même si nous retournons à Sept-Îles demain, le ministre Coiteux et le gouvernement Couillard au grand complet continueront de nous entendre, ça, je vous le garantis ». Les représentants du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord et du Syndicat des enseignantes et enseignantes du Cégep de Sept-Îles retrouveront ainsi leurs camarades des autres syndicats de l’Intersyndical de la région de Sept-Îles et Port-Cartier et promettent d’accentuer la mobilisation auprès de leurs membres.