« Depuis 18 semaines que dure cette grève, nous assistons à une parodie de négociation de la part du gouvernement. Alors que le gouvernement a laissé les juristes de l’État sans réponse ou contre offre pendant une bonne partie de leur grève, il fait une offre de mauvaise foi avant de lancer subitement un ultimatum de 24h pour les forcer à accepter. Est-ce par humiliation que le Ministre Moreau entend faire fonctionner les négociations ? Le Ministre plaide l’urgence pour forcer l’adoption d’une loi spéciale dès ce lundi. C’est une absurdité sans borne de la part d’un gouvernement qui a laissé LANEQ sans nouvelles pendant des semaines, », déclare le député.
Pour Amir Khadir, le gouvernement est responsable de l’enlisement de ce conflit. « En agissant de mauvaise foi pour ne rien régler pendant 14 semaines, ce gouvernement, fidèle aux habitudes liberales a certainement rendu un fier service aux amis du pouvoir en leur permettant d’obtenir des millions de dollars en contrats sans surveillance par les avocats et notaires de l’État. La semaine dernière, nous apprenions que 868 millions $ ont été octroyés en contrats sans vérification juridique depuis le début du conflit ! C’est énorme ! L’absence de verification pour assurer la conformité des contrats publics est selon le rapport de la Commission Charbonneau à l’origine de la corruption dans la construction et au Ministère du Transport. Est-ce que Philippe Couillard et Pierre Moreau ont une idée de l’ampleur des pertes financières causées par les factures gonflées des contrats octroyés sans juristes et notaires ? Cette irresponsabilité donne froid dans le dos à quiconque se soucie de l’intégrité des contrats publics ! » s’inquiète M. Khadir.
Le député de Mercier appelle Pierre Moreau à négocier de bonne foi avec les juristes de l’État cet après-midi lors de leur rencontre à 13h. « Négocier de bonne foi pourrait être aussi de s’en remettre à une médiation, comme le suggère le Barreau du Québec. Il est encore temps de démontrer autre chose que du mépris aux membres de LANEQ. M. Moreau, un peu de crédibilité et de bonne foi ne feraient pas de tort à votre gouvernement », termine-t-il.