Pour le FRAPRU, cela passe entre autres par un accroissement significatif du financement de nouveaux logements sociaux. L’organisme considère qu’il serait scandaleux que le gouvernement de Pauline Marois aille en-dessous de son engagement électoral de financer « au moins 3 000 logements sociaux par année ». Il ajoute toutefois que, même s’il tenait sa promesse, ça demeurerait nettement insuffisant, compte tenu que 261 000 ménages locataires québécois ont des besoins impérieux de logement et que le problème de l’itinérance ne cesse de s’aggraver, comme en témoignent l’ensemble des organismes qui interviennent en ce domaine, partout au Québec.
Le FRAPRU réclame, pour sa part, le financement de 50 000 logements sociaux en cinq ans, de même qu’une série d’autres mesures permettant une réelle mise en œuvre du droit au logement et d’autres droits qui y sont reliés. Il demande notamment que le budget confirme immédiatement les investissements nécessaires à la mise en place de la politique globale en itinérance annoncée par la première ministre dans son discours inaugural.
François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, estime que « la situation budgétaire actuelle ne doit pas servir de prétexte au non-respect des droits, d’autant plus que le gouvernement pourrait, s’il en avait la volonté politique, aller chercher des revenus additionnels, en s’assurant que les contribuables à haut revenu et les grandes compagnies paient leur juste part d’impôts ». Il rappelle que le Parti québécois avait d’ailleurs promis d’agir en ce sens.
Le FRAPRU espère également que le budget fermera définitivement la porte aux grandes tarifications prévues par l’ex-gouvernement libéral, en abolissant carrément la taxe santé, en annonçant immédiatement le retrait de la hausse de 20 % à 30 % des tarifs d’électricité prévue pour 2014 et en gelant les frais de scolarité à leur niveau actuel.
Le mémoire que le FRAPRU a fait parvenir au Ministère des Finances se trouve sur son site web au http://www.frapru.qc.ca/.