Pour la présidente locale du syndicat SPSQ-FIQ représentant les professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires, Rita Lamothe, la démarche actuelle est inconciliable avec leur rôle dans le réseau : « Notre code de déontologie ne permet pas à un tiers de s’ingérér dans notre autonomie professionnelle : ce sont les besoins des patients qui doivent nous guider. Nous exigeons que cela soit respecté ».
De son côté, la vice-présidente du syndicat FP-CSN représentant les professionnel-les ainsi que les techniciennes et les techniciens, Myra Therrien souligne que le fameux critère de présence directe auprès de la clientèle est imposé par méconnaissance complète du travail de ses membres : « Va-t-on devoir maintenant faire des recherches d’hébergement ou d’équipement spécialisés en présence des personnes âgées elles-mêmes afin que ces tâches soient reconnues comme nécessaires et souhaitables ? Ça n’a pas de sens ! ».
Quant au président par intérim du syndicat FSSS-CSN qui représente notamment les auxiliaires en soins et en services santé, André Benoit, il déplore que la voie du pressage du citron de la performance soit toujours la seule envisagée pour améliorer les services : « Chaque fois, c’est la baguette magique. L’administration nous dit : moins de temps pour les bains, moins de temps pour les soins : certaines visites à domicile doivent maintenant être complétées en moins de 15 minutes, déplacement compris… C’est insensé, le contact humain n’existe plus dans un tel cadre ».
Plan d’action
Le plan d’action conjoint des syndicats prévoit la signature massive de cartes postales à remettre au CSSS de la Vieille-Capitale et à l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale, lors de leur prochain conseil d’administration respectif, les 13 et 19 décembre. Les syndicats tiendront également des rencontres conjointes d’information avec leurs membres, dans les établissements, les midis. Des manifestations pourraient se tenir dans les prochaines semaines si la conjoncture le dicte.
Les syndicats referont le point à la suite de ces événements. Chose certaine, l’élan de mobilisation qui s’est élevé au CSSS de la Vieille-Capitale, loin de s’essouffler, prendra de l’ampleur tant que les revendications syndicales n’auront pas été entendues.