Le groupe Radio-Nord, propriétaire de cette usine à injures et de propos qui frisent le facisme compte 4 stations Radio-X au Québec : 2 dans la Capitale, une à Montréal et une autre au Saguenay. Toutes font l’objet de campagnes contre les propos qui y sont tenus ou cumulent les commentaires désapprobateurs. C’est notamment l’objet de la page Facebook de M. Jacob, Eriku contre Radio-x, qui, dans la confusion totale de la poursuite est associé à d’autres plate-formes de la même mouvance (ex. Coalition Sortons les poubelles) alors qu’il s’agit de collectifs différents. M. Jacob anime une tribune (https://www.facebook.com/search/results.php?q=Jean-Fran%C3%A7ois%20Jabob&init=mag_glass&tas=0.8077107523605804&search_first_focus=1369668862216#!/malamalangue?hc_location=stream) qui invite les annonceurs à ne pas acheter de temps d’antenne à CHOI-radio X.
Sur sa page, il indique que 250 000$. C’est le montant de la poursuite envers les militants derrière la campagne de boycott des commanditaires de Radio X. Il faut dire que les images dénonçant la radio-vidange sont fort percutantes. Elles reprennent les propos crapotés (sic)... des animateurs pour les attribuer aux commanditaires :
« Les femmes devraient rester à la maison pour qu’il y ait moins de trafic. Charrier des enfants à la garderie ça crée aussi du trafic. » – Couche-Tard
« On fait un mur […] puis on les enferme là-dedans. Tous les itinérants […]. Tu les castres avant. » – Rona
« Esti de féministes frustrées. » – Ameublement Tanguay
Il est indiqué que ces propos ne sont pas ceux des compagnies, mais bien ceux des cowboys courageux. L’objectif est de boycotter les commanditaires afin qu’ils cessent de soutenir cette propagande haineuse.”
Ainsi, M. Jacob vise les propos haineux diffusés sur les ondes de la station principale de Québec. Plutôt que d’engager à grands frais des poursuites sur une base individuelle, il invite les annonceurs à ne pas acheter de publicité sur les ondes de ces stations de radio. Comme l’argent est le nerf de la guerre pour ces marchands de la haine, tout succès dans ce sens fait mal à la mouvance d’extrême droite. D’autres initiatives du même ordre ont été organisées au Saguenay (Coalition Sortons les poubelles) et plusieurs groupes et individuEs se sont prononcés contre ces stations de radio et dans certains cas ont porté plainte au CRTC. Évitant les campagne de censure, ces initiatives visent l’arme économique pour faire plier Radio-Nord et ses sbires.
Radio-Nord, propriétaire des stations Radio-X (tout comme 5 stations de télé, y compris de la SRC pourtant une cible de prédilection des animateurs de Radio-X) a acheté les actifs de Genex communications en 2006. Claude Beaudoin de Bombardier siège à son conseil d’administration tout comme Diane Whilhelmy, ancienne sous-ministre aux relations internationales au gouvernement du Québec. Sur le site web corporatif de la compagnie, il est indiqué que la mission de l’entreprise est “d’investir dans sa mission avec une véritable passion de communiquer” (http://www.rncmedia.ca/profil_corporatif.php). Il semble que la passion de communiquer soit à géométrie variable pour ces gens. Ils communiquent, nous nous taisons…
Il faudra une mobilisation importante pour faire reculer Radio-X, Radio-Nord et autre Genex. Des collectifs sont déjà sur pied et plusieurs groupes et individus ont déjà entrepris des démarches juridiques contre les propos tenus sur les ondes des radios-poubelles. Toutefois, il s’agit là d’une tâche encore plus ambitieuse. La taille de la poursuite contre M. Jacob en est la démonstration. À cette échelle, il est permis de penser que Radio-Nord mettra le paquet pour faire taire ses détracteurs. Il est important de soutenir de toutes nos énergies la défense des personnes et organismes qui veulent répliquer à ces vendeurs de la haine. À ce titre, M. Jacob pourrait n’être que la première d’une longue liste de victimes. À nous de contribuer à construire un rapport de forces contre ces forces de l’ombre.
À ce propos, laissons conclure M. Jacob : “J’aimerais remercier Radio X. J’ai eu une petite révélation en les écoutant. Mes valeurs socialistes ont été détruites une par une par les arguments du gros bon sens. Je me suis surtout aperçu que je n’étais pas un homme ou un citoyen mais uniquement un payeur de taxes ! J’ai aussi bien assimilé la notion que les autres ne feront rien pour moi et que je suis responsable d’agir au lieu d’attendre après le gouvernemaman du CRTC.
C’est ce cheminement mathématique et froid sur les problèmes de notre société qui m’a permis de réaliser que je finançais Radio X par l’entremise de leurs commanditaires avec l’argent gagné à la sueur de mon front.
Ce qu’ils ne diront jamais et c’est pour ça qu’ils se concentrent sur la liberté d’expression, c’est que nous leur faisons passer le test du marché libre dont ils rêvent. Les forts survivent, les faibles meurent et c’est l’argent qui décide de tout. Ils croient en ce principe comme des fanatiques religieux. Alors si les commanditaires fuient, ils vont éventuellement devoir se ranger dans la catégorie des entreprises qui n’avaient pas leur place dans le marché du Québec.
Aussi bien dire qu’une bande de la go-gauche veut nous empêcher de nous exprimer librement. Moi avec je dirais la même affaire à leur place ! » (Tiré de sa page Facebook)
À ne pas manquer : lancement de “Radio-X, vendeur de haine”, jeudi 6 juin à la Librairie St-Jean Baptiste à Québec : Ce livre recense les aventures de militantes et militants du Saguenay contre Radio X en 2011 et 2012. Il est né d’une volonté de partager avec plus grand nombre les expériences et réflexions sur la radio-poubelle. Il est un des moyens pour retrouver du pouvoir et une capacité collective d’intervenir dans cette lutte contre la haine et l’intimidation. La soirée sera accompagnée d’une pièce de théâtre utilisant les propres mots de la radio-poubelle.