« Depuis nos congrès de 2009 et 2012, les membres de la CSQ se sont dotés d’un projet de société plus juste fondée sur la protection du bien commun. Nos enjeux concernent principalement le rôle de l’État à l’égard du bien commun et des services, les choix économiques en ce qui a trait au finances publiques et au développement du Québec ainsi que les éléments fondateurs de l’identité québécoise », explique Louise Chabot, présidente de la CSQ.
La CSQ estime que lorsque le Québec s’est doté d’une gamme étendue de services publics et de programmes sociaux, il a fait le choix judicieux d’une société juste et équitable. Aujourd’hui, nos finances publiques sont confrontées aux choix fiscaux des quinze dernières années. Nos services et nos programmes publics en ont été fortement fragilisés.
Nos priorités
En ce sens, la Centrale considère certains enjeux comme essentiels aux politiques québécoises pour l’établissement d’une société plus juste et équitable pour tous. Voici quelques-unes des priorités de la CSQ :
– Éducation : l’urgence d’en faire une priorité nationale en donnant au réseau les moyens de faire réussir la grande majorité des élèves. En matière de formation professionnelle, d’éducation des adultes et de formation continue, dégager les budgets nécessaires pour rendre effectif ce droit à l’éducation.
– Enseignement supérieur : donner suite aux quatre chantiers sur le financement, les frais institutionnels, le conseil national des universités et la formation collégiale, issus du Sommet de 2012.
– Petite enfance : appliquer le financement public des services de garde uniquement au développement des CPE et des services de garde en milieu familial régis. Maintenir les tarifs à 7 $ par jour.
– Santé et services sociaux : impliquer le personnel dans l’identification et dans la mise en œuvre de solutions visant l’amélioration de notre système de santé, tout particulièrement pour l’accessibilité aux soins.
– Fiscalité : tenir un grand sommet sur la fiscalité afin de trouver le financement nécessaire à la qualité et à l’accessibilité des services publics.
D’autres enjeux comme les droits syndicaux et les relations du travail, l’environnement et le développement durable, la conciliation famille-travail, la solidarité sociale et la lutte à l’exclusion, la langue française, la culture ainsi que les négociations dans le secteur public teintent les priorités de la CSQ.
Mme Chabot constate que « chaque fois qu’on parle d’éducation, c’est pour annoncer des compressions dans l’administration. Quand on discute du réseau de la santé, c’est en termes de structure. De la même manière, en petite enfance, on tend à augmenter les tarifs. Peu de choses sont proposées aux familles, si ce n’est une remise de 1 000 $ après avoir été largement tarifiés sur les services publics. Que dire de l’enseignement supérieur dont on ne parle pas ? Il nous apparaît primordial de soulever l’intérêt des partis politiques sur ces enjeux majeurs pour l’ensemble de la population québécoise ».
Des pistes de solutions
À ce titre, la CSQ observe que le problème n’en est pas un de dépense, mais bien de revenu. « Depuis deux ans déjà, nous explorons diverses pistes de solutions pour financer adéquatement nos services publics. La première de ces solutions, qui nous apparaît primordiale, c’est un sommet sur la fiscalité. Ce n’est qu’en mettant toutes les cartes sur la table que nous serons en mesure de prendre les bonnes décisions », affirme Louise Chabot.
Malgré le discours ambiant dans lequel compressions et tarification font loi, la CSQ propose de revoir à la hausse le taux de croissance des dépenses de programmes jusqu’en 2017. Les solutions avancées par la Centrale se concentrent sur plusieurs mesures fiscales ainsi que sur la taxation de voitures de luxe.
Interpeller les candidates et candidats
La CSQ recommande à ses membres d’interpeller candidates et les candidats de leur région sur leurs préoccupations. Cet exercice, déjà débuté dans plusieurs circonscriptions du Québec, leur permettra de faire un choix plus éclairé le 7 avril prochain.