Nous le savons, nous traversons en ce moment une crise sociosanitaire qui se répercute fortement sur certaines catégories de personnel à l’œuvre dans les CHSLD. Il y a, depuis plusieurs mois, un manque flagrant de préposéEs aux bénéficiaires. François Legault se dit prêt à valoriser cette catégorie d’emploi dans les CHSLD. Hausser le salaire à 26,00$ l’heure et afficher 10 000 postes permanents… Il n’y a rien de trop beau à annoncer de telles mesures en vue d’attirer, en cette période de fort taux de chômage, des personnes pour les inciter à s’inscrire dans un programme de formation qui doit déboucher sur un emploi à temps plein au salaire annuel de 49 000$. Les problèmes en lien avec ces objectifs sont plus nombreux qu’on le pense et voici pourquoi il en est ainsi.
Ces fameux postes à temps plein ne semblent même pas exister et le montant promis pour le salaire n’a toujours pas été négocié avec les syndicats qui représentent les préposéEs aux bénéficiaires.
Des voix, par conséquent, se font entendre et attirent notre attention sur les distorsions existantes entre les promesses de François Legault et la dure réalité observable dans le réel. Qu’à cela ne tienne, les ministres Blais et Mc Cann soutiennent leur premier ministre et elles nous rappellent que le gouvernement Legault a été élu démocratiquement et qu’il ne se laissera pas dicter sa conduite par des directions alarmistes de certains établissements du réseau de la santé et des services sociaux.
Il se dégage minimalement ici ce qui suit : il est vrai que le gouvernement Legault est issu des urnes. Vrai également qu’il a été élu démocratiquement. Hélas, il n’existe pas à proprement parler à l’échelle planétaire de gouvernement démocratique. Dans les faits, les gouvernements correspondent toujours à l’exercice du pouvoir d’une minorité sur une majorité et le gouvernement Legault ne fait pas exception ici. Le gouvernement Legault n’est rien de plus qu’une minorité qui exerce le pouvoir sur une majorité. Nous observons aussi que l’équipe de François Legault au pouvoir promet beaucoup et, pour le moment, tient peu ses promesses à l’endroit de certainEs salariéEs syndiquéEs.
Tôt ou tard arrivera le temps de nous poser la question suivante face à la gouverne de François Legault : est-il toujours exact d’affirmer que pour faire des affaires en politique il faut être rusé et menteur : autrement dit, promettre beaucoup et livrer peu ?
Yvan Perrier
18 juin 2020
16h30
yvan_perrier@hotmail.com
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