photo et article tirés de NPA 29
Les envois de fonds des migrants diminueront probablement de plus de 100 milliards de dollars dans le monde cette année, calcule le Financial Times, qui se fonde sur les prévisions de la Banque mondiale publiées le 22 avril. Or, cet argent est “une source vitale de financement pour les pays en développement, qui sont confrontés au chaos économique provoqué par la pandémie” de Covid-19, s’inquiète le quotidien britannique.
Ces transferts vers les pays à revenus faibles et intermédiaires devraient passer du niveau record de 554 milliards de dollars atteint en 2019 à 445 milliards de dollars, soit un effondrement de 20 %.
“L’année dernière, rappelle le journal, ces remises migratoires avaient dépassé pour la première fois les investissements directs étrangers, pour représenter 8,9 % du PIB des pays les plus pauvres.”
Parmi les pays les plus vulnérables, pour lesquels “ces transferts peuvent représenter plus de 30 % du PIB”, le Financial Times cite “des États fragiles comme la Somalie, Haïti et le Soudan du Sud, ou encore les Tonga”. Mais l’Inde, le Pakistan, l’Égypte, le Nigeria et les Philippines vont aussi souffrir.
Interrogé par le journal, Dilip Ratha, auteur principal de la note de la Banque mondiale, prévient.
« Le choc va être énorme et va entraîner de grosses difficultés pour certains pays en matière de gestion macroéconomique et de balance des paiements. Mais c’est surtout le drame humain qui va se jouer qui est inquiétant. Le nombre de personnes à en subir le contrecoup – que ce soit les migrants dans les pays d’accueil et leurs familles au pays – va être considérable.”
Source : Financial Times Londres 23/04/2020
https://www.courrierinternational.com/
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