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La FIQ exige que les partis politiques se prononcent clairement afin qu’ils s’engagent à mettre en œuvre une loi sur les ratios pour assurer des services de qualité à la population. « Les ratios, c’est une mesure structurante qui nous permettra de reprendre notre souffle. Des ratios professionnelles en soins/patient-e-s, c’est une norme obligatoire applicable partout, afin d’avoir en tout temps des équipes de soins complètes et compétentes. Cette loi donnerait l’impulsion nécessaire pour attirer et retenir les professionnelles en soins dans le réseau public de santé », constate Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
« Les urgences débordent encore, le personnel est encore à bout de souffle. Nous faisons ce constat malheureux depuis déjà trop longtemps. Le Québec mérite un gouvernement courageux qui aura la volonté de mettre en place une telle loi pour qu’enfin on ait des conditions de travail stimulantes. Une vraie conciliation travail-famille-vie personnelle ramenera celles qui ont quitté vers le privé dans le giron public. Le réseau public a vivement besoin de cette impulsion », indique Mme Bouchard.
« On le répète sur toutes les tribunes : le TSO et les mauvaises conditions de travail poussent de nombreuses professionnelles en soins à démissionner ou encore à quitter le réseau public. Avec une loi imposant des ratios, on contribuerait notamment à régler le problème du temps supplémentaire obligatoire et ainsi favoriser l’attraction, mais aussi la rétention du personnel. C’est aussi un excellent moyen de mettre fin à l’appel indécent aux agences privées de personnel. Avec une loi sur les ratios, le prochain gouvernement a la possibilité d’offrir des soins sécuritaires et de qualités à la population », explique la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.
D’autres enjeux électoraux importants
Pour la FIQ, le développement de places en services éducatifs à la petite enfance est nécessaire. « Pour mettre en œuvre les ratios, ça prend des professionnelles en soins qui sont disponibles comme elles le souhaitent. La pénurie de places en services éducatifs à la petite enfance contraint les professionnelles en soins à moduler leurs disponibilités à la baisse, voire à retarder leur retour en emploi après un congé parental. Avoir des enfants ne devrait surtout pas être un obstacle à l’autonomie financière des femmes. Les partis doivent avoir un plan et des engagements clairs pour augmenter le nombre de places à court terme, pas dans cinq ans », illustre la présidente de la FIQ.
Les partis doivent aussi s’engager à lutter contre le racisme systémique. Notre société, tout comme le réseau de la santé et des services sociaux, doit être égalitaire et permettre l’inclusion de toutes et tous sans égard à leur race. « Pour nous, nos politiciens doivent d’abord reconnaître l’existence du racisme systémique. C’est une condition essentielle afin d’en arriver à une société plus juste et inclusive », affirme Mme Bouchard.
Finalement, un des défis actuel et futur majeurs : la lutte aux changements climatiques. « Les catastrophes se succèdent. La qualité de l’air et le réchauffement climatique ont un impact grave sur la santé de la population. Si nous ne faisons rien, la situation se dégradera de plus en plus rapidement. Les partis politiques doivent prendre des engagements clairs, fermes et à court terme pour freiner le réchauffement climatique et encourager les résiliences des communautés », conclut Julie Bouchard.
La FIQ en profite aussi pour annoncer que ses revendications dans le cadre de la campagne électorale sont disponibles en suivant ce lien.
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