Les organismes de défense des droits et recherche se questionnent sur la réelle motivation de ce refus. Ce revirement est d’autant plus étonnant que la CDPDJ nous a informé de sa décision de ne pas mener l’étude en raison d’un manque de ressource, le même jour où elle annonçait par voie de communiqué l’obtention d’un financement substantiel du gouvernement du Québec afin de lui permettre d’agir efficacement contre la discrimination systémique et le racisme. Notons qu’ATF, la TCRI, le CIAFT, le GIREPS, le RAFIQ attendaient une réponse depuis plus un an quant à la décision de mener cette étude.
En outre, la CDPDJ a reconnu publiquement les inégalités de traitement de la part des universités dues entre autres à la non-conformité des établissements universitaires à la politique québécoise d’éducation aux adultes, mais aussi en raison de mécanismes de reconnaissance informels et non standardisés. La CDPDJ est aussi consciente que la non-reconnaissance des acquis est le facteur principal de dévaluation et de précarisation des personnes immigrantes au Québec, particulièrement les femmes, qui font partie des catégories les plus pauvres au Québec alors qu’elles ont un niveau de scolarité supérieur à la moyenne québécoise. « Il est temps de reconnaître la valeur professionnelle de ces femmes, des forces vives pour la société québécoise, et nous sommes extrêmement contrariées du désengagement de la Commission » disent de façon unanime les organismes.
Un message, un commentaire ?